Coresident and non-coresident kin in a nineteenth-century italian rural community
Type de matériel :
90
RésuméFondé sur une reconstruction minutieuse des parcours de vie des individus et des familles d’un village italien du xixe siècle, ce travail étudie l’impact des réseaux de parenté locaux sur la mobilité des habitants, en distinguant particulièrement les deux groupes principaux agricoles, les journaliers et les métayers. Plus d’enracinement de long terme du côté des métayers, des mouvements de courte distance et une fragmentation des unités familiales du côté des journaliers, tous ces aspects contribuent à construire des réseaux de parenté spécifiques qui, contrairement à l’hypothèse de Peter Laslett, apparaissent plus amples chez les journaliers que chez les métayers. L’étude suggère de manière intéressante qu’un large réseau local de parents non-corésidents peut fonctionner comme un obstacle à l’émigration individuelle autant dans un groupe que dans l’autre, et ce en dépit de leurs différences frappantes en termes de structure de ménage et de propension à émigrer.
Based on a careful reconstruction of life-histories of individuals and families of a nineteenth century Italian community, this study investigates the role of local kin network on the mobility pattern of its inhabitants, and especially of the two major agricultural social groups, namely farm laborers and sharecroppers. More long-term rootedness on the sharecroppers’ side, short-distance movements and fragmentation of family units on the day laborers’ side, both produced kin networks, which, in this case-study, we found to be larger for day-laborers than sharecroppers, confuting what supposed by Laslett. Quite interestingly, we found evidences of how large local networks of non-coresident kin might act as a barrier to emigration of individuals among both the socio-economic categories, despite their striking differences in the household system and in the propensity to emigrate.
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