Defending One’s Rights: Aspects of Violence, Honor and Gender in Swedish Medieval Law
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This article follows the research of Claude Gauvard, who argues that medieval violence was not a marginal phenomenon, but on the contrary defined social relationships, identities, and hierarchies. The first part of the article, based on a study of law codes understood as sources of ideology and mentality, confirms that masculine honor was based on the need to physically respond to offenses, while feminine honor was based on the need to defend the pure nature of a woman’s sexuality, with the former thus as active and the second passive. The author nuances, however, this traditional approach by highlighting the fact that in certain cases, women were allowed to use force to defend their physical integrity or to take revenge, but without being able to fully adopt the masculine system of honor because their rights were more limited and they depended on their status as spouses. Thus, women had a contradictory and ambiguous status in medieval Swedish law codes. At the end of the 14th century, the Church and the king sought to reduce the right to vengeance and to change the concept of honour.
Cet article part de l’idée de Claude Gauvard selon laquelle la violence médiévale n’est pas un phénomène marginal, mais définit au contraire les relations sociales, les identités et les hiérarchies. Dans un premier temps, il confirme, à partir de l’étude des codes de lois conçus comme source idéologique et mentalitaire, que l’honneur masculin était fondé sur la nécessité de répondre physiquement aux offenses d’autrui alors que l’honneur féminin l’était sur la volonté de défendre le caractère irréprochable de sa sexualité, que le premier, donc, était actif et le second passif. Il nuance cependant cette approche classique en soulignant que dans des cas précis, les femmes étaient autorisées à user de la force pour défendre leur intégrité physique ou se venger, mais sans entrer pour autant dans le système masculin de l’honneur, du fait que leurs droits étaient plus limités et dépendaient uniquement de leur position d’épouses. Ainsi, les femmes avaient un statut ambigu et contradictoire dans les codes médiévaux suédois. Au demeurant, dès la fin du XIVe siècle, l’Église et le Roi s’efforcèrent de réduire le droit à la vengeance et de changer le concept d’honneur.
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