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The tragedy of child abuse and neglect affects every aspect of the victims’ personal and social lives of the victims, with immediate, medium-term and long-term consequences for both children and society. The progressive refusal to consider this scourge as inevitable is at the origin of this new cause : the protection of children, less than four centuries ago. In 1642, Saint Vincent de Paul obtained funding from the King and maintenance of abandoned babies to be financed by the King, i.e. the State, thereby from private charity to public charity. This marked the beginning of the institutionalization of Child Protection, which would continue into modern times. In the 19th century against the abuse of children in English factories initiated the children’s rights, since universalized by the CRC. But it took another century for physical, sexual or psychological abuse to be recognized as an endemic calamity to the family. Neglect, which is essentially family-based and too often ignored, are further proof of this. The second half of the 20th century saw the emergence of concern for improving the quality of care in its emotional and psychological dimensions, which has yet to be perfected. Today, we are beginning to address the issue of to prevent the serious consequences of maltreatment on development, physical and mental health in childhood and throughout life. Protecting children remains a real challenge.

Le drame de la maltraitance et des négligences infantiles impacte tous les aspects de la vie personnelle et sociale des victimes avec des conséquences immédiates, à moyen terme et à long terme tant pour les enfants que pour la société. Le refus progressif de considérer ce fléau comme une fatalité est à l’origine de cette cause toujours nouvelle : la protection des enfants, il y a moins de quatre siècles. En 1642, Saint Vincent de Paul obtient que le recueil et l’entretien des bébés abandonnés soient financés par le Roi, donc l’État, faisant passer ces enfants de la charité privée à la charité publique. C’est le début de l’institutionnalisation de la Protection de l’enfance qui va se poursuivre jusqu’à l’époque moderne. Au 19e siècle, le combat contre les sévices dont étaient victimes les enfants dans les manufactures anglaises a initié les droits de l’enfant, universalisés depuis par la CIDE. Mais il a fallu encore un siècle pour que les maltraitances physique, sexuelle, ou psychologique soient enfin reconnues comme une calamité endémique propre à la famille. Les négligences, essentiellement familiales, trop souvent ignorées, en sont une autre preuve. La deuxième partie du 20e siècle a vu apparaitre le souci de l’amélioration qualitative de l’accueil dans ses dimensions affectives et psychologiques, qui reste à parfaire. Aujourd’hui commence à émerger la question de prévenir les conséquences gravissimes des maltraitances sur le développement, la santé physique et psychique dans l’enfance et tout au long de la vie. Protéger les enfants reste un vrai challenge.