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S’écartant des travaux antérieurs qui présentaient le rattachement des revenus fédéraux américains des concessions pétrolières et gazières offshore au Land and Water Conservation Fund en 1968 comme le résultat d’un rare moment de soutien bipartisan à la protection de l’environnement au Congrès américain, cet article soutient que cet arrangement a servi de solution spatiale aux conditions qui ont émergé avec la croissance de l’industrie pétrolière américaine et son expansion offshore. Retraçant les origines politiques et économiques du fonds et son héritage spatial, il révèle comment celui-ci a perpétué un modèle de conservation qui répondait principalement aux besoins et aux intérêts des secteurs du pétrole et du gaz, de l’exploitation forestière, du tourisme, des assurances et de l’immobilier, ainsi qu’aux consommateurs blancs. À une époque où les anciens schémas énergétiques et spatiaux étaient devenus obsolètes dans les années 1960, le rattachement du capital pétrolier au financement des parcs a largement réifié les normes raciales et économiques existantes.