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Délires et splendeurs du religieux : La transcendance au XXIe siècle

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : Éditions du Martin-Pêcheur, 2018. Ressources en ligne : Abrégé : « Mon père croyait en Dieu, comme la Bible le demande et comme ses pères le lui avaient enseigné. Mais il ne connaissait pas le Dieu vivant, immédiat, qui se tient tout-puissant et libre au-dessus de la Bible et de l’Eglise, qui appelle l’homme à sa liberté et qui peut aussi le contraindre à renoncer à ces propres opinions et convictions pour accomplir sans réserve Sa volonté. Lorsqu’Il met à l’épreuve le courage de l’homme, Dieu ne Se laisse pas influencer par les traditions, si sacrées soient-elles. » C. G. Jung, Ma vie (p. 56). Comme en écho au texte de Jung, Djalâl ad-Dîn Rûmî, poète mystique du 13ème siècle, avançait : « La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s’est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s’y trouve. » Voilà le paradoxe. Et voilà le drame. Paradoxe, parce qu’effectivement, vérité il y a et que, probablement, elle peut se retrouver dans l’ensemble des expériences que l’on a regroupé en termes de « révélation » ou de « mystique ». Ce qui revient à dire qu’en effet, tout éprouvé de ce type, au sens profond du terme, relève d’une certaine forme de vérité, sans pour autant pouvoir prétendre la détenir intégralement. Ce qui est fondamental. Drame, ensuite, parce que les diverses confessions, monothéistes notamment, ont pensé, et continuent de penser, que leur lecture et leur accès au Tout Autre sont seuls légitimes. Une telle croyance incite logiquement à la fabrication d’un système de pensée et de représentation du monde fermé et excluant. C’est-à-dire, peu ou prou, à l’instauration d’une idéologie. Or, ce qui définit cette dernière, et inhérente à son développement, consiste en une évidente tendance à la stigmatisation de l’Autre, de tous les autres, et ce jusqu’à leur éventuel anéantissement par la violence et/ou l’excommunication. Sans compter les dégâts que de telles orientations inoculent dans la psyché de ceux qui s’en croient dépositaires. Le terrorisme et le fanatisme, sous toutes leurs formes, peuvent être compris comme animés par une logique de cet ordre. Notamment dans leur rapport à la faute, à la Loi et aux innombrables interdits jalonnant leurs justifications. Le problème se complique de façon ahurissante lorsqu’il s’agit de religions instituées qui, non seulement, regroupent des milliards d’individus, mais surtout se réfèrent à une instance inconnaissable par définition – « Dieu » – comme l’ont reconnu, depuis fort longtemps, nombre de penseurs et de philosophes, Jung au premier chef. Le présent ouvrage réactive ce point de vue critique et l’amplifie en s’appuyant sur les conditions du développement de la conscience, sa fonction interprétative et, surtout, sur ses limites pour tout ce qui concerne un discernement pertinent de « l’invisible » et des puissances qui l’animent.
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« Mon père croyait en Dieu, comme la Bible le demande et comme ses pères le lui avaient enseigné. Mais il ne connaissait pas le Dieu vivant, immédiat, qui se tient tout-puissant et libre au-dessus de la Bible et de l’Eglise, qui appelle l’homme à sa liberté et qui peut aussi le contraindre à renoncer à ces propres opinions et convictions pour accomplir sans réserve Sa volonté. Lorsqu’Il met à l’épreuve le courage de l’homme, Dieu ne Se laisse pas influencer par les traditions, si sacrées soient-elles. » C. G. Jung, Ma vie (p. 56). Comme en écho au texte de Jung, Djalâl ad-Dîn Rûmî, poète mystique du 13ème siècle, avançait : « La vérité est un miroir tombé de la main de Dieu et qui s’est brisé. Chacun en ramasse un fragment et dit que toute la vérité s’y trouve. » Voilà le paradoxe. Et voilà le drame. Paradoxe, parce qu’effectivement, vérité il y a et que, probablement, elle peut se retrouver dans l’ensemble des expériences que l’on a regroupé en termes de « révélation » ou de « mystique ». Ce qui revient à dire qu’en effet, tout éprouvé de ce type, au sens profond du terme, relève d’une certaine forme de vérité, sans pour autant pouvoir prétendre la détenir intégralement. Ce qui est fondamental. Drame, ensuite, parce que les diverses confessions, monothéistes notamment, ont pensé, et continuent de penser, que leur lecture et leur accès au Tout Autre sont seuls légitimes. Une telle croyance incite logiquement à la fabrication d’un système de pensée et de représentation du monde fermé et excluant. C’est-à-dire, peu ou prou, à l’instauration d’une idéologie. Or, ce qui définit cette dernière, et inhérente à son développement, consiste en une évidente tendance à la stigmatisation de l’Autre, de tous les autres, et ce jusqu’à leur éventuel anéantissement par la violence et/ou l’excommunication. Sans compter les dégâts que de telles orientations inoculent dans la psyché de ceux qui s’en croient dépositaires. Le terrorisme et le fanatisme, sous toutes leurs formes, peuvent être compris comme animés par une logique de cet ordre. Notamment dans leur rapport à la faute, à la Loi et aux innombrables interdits jalonnant leurs justifications. Le problème se complique de façon ahurissante lorsqu’il s’agit de religions instituées qui, non seulement, regroupent des milliards d’individus, mais surtout se réfèrent à une instance inconnaissable par définition – « Dieu » – comme l’ont reconnu, depuis fort longtemps, nombre de penseurs et de philosophes, Jung au premier chef. Le présent ouvrage réactive ce point de vue critique et l’amplifie en s’appuyant sur les conditions du développement de la conscience, sa fonction interprétative et, surtout, sur ses limites pour tout ce qui concerne un discernement pertinent de « l’invisible » et des puissances qui l’animent.

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