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Interventions non médicamenteuses : questionnements sur la validité et les ambitions du concept

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2025. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : In France, many terms are used to describe therapeutic practices that are not, or only partially, integrated into conventional medicine. The term non-pharmacological intervention (NPI) has recently gained in visibility in France, being presented as a “new paradigm”. We offer a critical analysis of this concept. Our analysis highlights the rigorous participatory approach that led to the construction of the Non Pharmacological Intervention Society (NPIS) Model. It shows that the term NPI does not strictly correspond to a theoretical concept, and that its definitional criteria lacks precision. Validating NPIs as drugs -when they are defined by what they are not (drugs)- amounts to applying a reading grid based on a foreign epistemological category: it implies a logical contradiction and a possible methodological dead end. The NPIS model does not constitute a paradigmatic rupture in Kuhn’s sense, since it takes up the epistemological framework of evidence-based medicine. The concept of NPI appears as a structuring regulatory framework designed to evaluate and integrate certain NPIs into conventional medicine. Its usefulness is pragmatic and contextual, and responds to a global need for structuring and legitimizing NPI. It represents an attempt to institutionalize NPIs within the existing biomedical paradigm, and therefore represents a political and methodological strategy, not an epistemological revolution. Its level of scientific requirement exposes it to the risk of systemic exclusion of certain interventions that it claims to integrate. Finally, given the stated aim of combating misinformation in healthcare, we question the relevance of the NPI concept, given its conceptual vagueness.Abrégé : De nombreux termes désignent en France les pratiques thérapeutiques non ou incomplètement intégrées à la médecine conventionnelle. Celui d’intervention non médicamenteuse (INM) a récemment gagné en visibilité en étant présenté comme un « nouveau paradigme ». Nous proposons une analyse critique de ce concept. Notre analyse souligne la démarche participative rigoureuse ayant abouti à la construction du Non Pharmacological Intervention Society (NPIS) Model. Elle montre aussi que le terme d’INM ne correspond pas à un concept théorique au sens strict et que ses critères de définitions comportent de nombreuses imprécisions. Valider les INMs comme des médicaments, alors qu’elles sont définies précisément par ce qu’elles ne sont pas (des médicaments), revient à leur appliquer une grille de lecture fondée sur une catégorie épistémologique étrangère et constitue une contradiction logique et une possible impasse méthodologique. Le NPIS model ne constitue pas une rupture paradigmatique au sens de Kuhn puisqu’il reprend le cadre épistémologique de la médecine fondée sur les preuves. Le concept d’INM apparaît davantage comme un cadre réglementaire structurant, conçu pour évaluer et intégrer dans le soin conventionnel certaines interventions non médicamenteuses. Il constitue une tentative d’institutionnalisation des INM dans le paradigme biomédical existant. Il représente une stratégie politique et méthodologique, et non une révolution épistémologique. Son niveau d’exigence scientifique expose à un risque d’exclusion systémique de certaines interventions qu’il déclare pouvoir intégrer. Enfin, face à l’objectif affiché de lutter contre la désinformation en santé, nous questionnons la pertinence du concept d’INM compte tenu du flou conceptuel qui le caractérise.
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In France, many terms are used to describe therapeutic practices that are not, or only partially, integrated into conventional medicine. The term non-pharmacological intervention (NPI) has recently gained in visibility in France, being presented as a “new paradigm”. We offer a critical analysis of this concept. Our analysis highlights the rigorous participatory approach that led to the construction of the Non Pharmacological Intervention Society (NPIS) Model. It shows that the term NPI does not strictly correspond to a theoretical concept, and that its definitional criteria lacks precision. Validating NPIs as drugs -when they are defined by what they are not (drugs)- amounts to applying a reading grid based on a foreign epistemological category: it implies a logical contradiction and a possible methodological dead end. The NPIS model does not constitute a paradigmatic rupture in Kuhn’s sense, since it takes up the epistemological framework of evidence-based medicine. The concept of NPI appears as a structuring regulatory framework designed to evaluate and integrate certain NPIs into conventional medicine. Its usefulness is pragmatic and contextual, and responds to a global need for structuring and legitimizing NPI. It represents an attempt to institutionalize NPIs within the existing biomedical paradigm, and therefore represents a political and methodological strategy, not an epistemological revolution. Its level of scientific requirement exposes it to the risk of systemic exclusion of certain interventions that it claims to integrate. Finally, given the stated aim of combating misinformation in healthcare, we question the relevance of the NPI concept, given its conceptual vagueness.

De nombreux termes désignent en France les pratiques thérapeutiques non ou incomplètement intégrées à la médecine conventionnelle. Celui d’intervention non médicamenteuse (INM) a récemment gagné en visibilité en étant présenté comme un « nouveau paradigme ». Nous proposons une analyse critique de ce concept. Notre analyse souligne la démarche participative rigoureuse ayant abouti à la construction du Non Pharmacological Intervention Society (NPIS) Model. Elle montre aussi que le terme d’INM ne correspond pas à un concept théorique au sens strict et que ses critères de définitions comportent de nombreuses imprécisions. Valider les INMs comme des médicaments, alors qu’elles sont définies précisément par ce qu’elles ne sont pas (des médicaments), revient à leur appliquer une grille de lecture fondée sur une catégorie épistémologique étrangère et constitue une contradiction logique et une possible impasse méthodologique. Le NPIS model ne constitue pas une rupture paradigmatique au sens de Kuhn puisqu’il reprend le cadre épistémologique de la médecine fondée sur les preuves. Le concept d’INM apparaît davantage comme un cadre réglementaire structurant, conçu pour évaluer et intégrer dans le soin conventionnel certaines interventions non médicamenteuses. Il constitue une tentative d’institutionnalisation des INM dans le paradigme biomédical existant. Il représente une stratégie politique et méthodologique, et non une révolution épistémologique. Son niveau d’exigence scientifique expose à un risque d’exclusion systémique de certaines interventions qu’il déclare pouvoir intégrer. Enfin, face à l’objectif affiché de lutter contre la désinformation en santé, nous questionnons la pertinence du concept d’INM compte tenu du flou conceptuel qui le caractérise.

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