La vision du monde néo (ultra) libérale ou le retour des confusions idéologiques
Type de matériel :
TexteLangue : français Détails de publication : 2025.
Ressources en ligne : Abrégé : This article essentially examines the ethical and epistemic principles of Work and Organisational Psychology (WOP) in the field of occupational risk prevention. Specifically, it compares expert approaches (based on the direct application of fundamental knowledge) with the lessons that can be learned from contextualised, field-tested approaches in WOP and ergonomics. Fundamental knowledge in the field of social influence can be used to encourage workers to adopt the most appropriate health and safety behaviours, in particular knowledge from the field of persuasive communication on the one hand, and behavioural commitment on the other. Despite their differences, knowledge produced in both fields leads to the conclusion that acting directly on representations and attitudes has no proven effect on behaviour itself. In particular, proponents of behavioural commitment argue that targeting attitudes first is not the most effective way to alter behaviours. In this article, we analysed posters distributed by various bodies involved in occupational risk prevention. The analysis shows that, in contrast to the expert approaches described, these occupational health agencies use a different approach from the social influence approach, favouring informative communication and the dissemination of contextualised content. Drawing on this comparison, we address the question of ideology, in particular the implicit conceptions of social utility that underlie expert and objectivist practices. We then identify the principles and postulates that appear to be relevant to the discipline in relation to communication and intervention in occupational health. Finally, the conclusions drawn from this article may stimulate discussion in related disciplines and fields (health promotion, etc.).Abrégé : Cet article interroge, pour l’essentiel, les principes éthiques et épistémiques de la Psychologie du Travail et des Organisations (PTO), dans le domaine de la prévention des risques professionnels. Il consiste notamment à confronter démarches expertes (fondées sur l’application directe des connaissances fondamentales) et enseignements que l’on peut dégager d’approches contextualisées et plus éprouvées sur le terrain, en psychologie du travail et en ergonomie. En vue d’amener les salariés à adopter les conduites les plus adaptées en matière de santé et de sécurité au travail, les connaissances fondamentales en matière d’influence sociale peuvent être mobilisées, et tout particulièrement celles issues du champ de la communication persuasive, d’une part ; et celles issues de l’engagement comportemental, d’autre part. En dépit de leurs différences, les connaissances issues de ces approches invitent à conclure qu’agir directement sur les représentations et attitudes n’a pas d’effet avéré sur les comportements eux-mêmes. Les tenants de l’engagement comportemental, notamment, postulent que ce n’est pas en ciblant prioritairement les attitudes que l’on parvient à modifier les comportements. Afin d’illustrer notre propos, nous avons analysé les affiches diffusées par divers organismes et institutions de prévention des risques professionnels. L’analyse indique que, contrairement aux approches expertes décrites, ceux-ci prennent le contre-pied de l’influence sociale, pour privilégier la visée informative de la communication et la diffusion de contenus contextualisés. À partir de cette confrontation, la discussion aborde la question idéologique, et notamment les conceptions implicites de l’utilité sociale sur lesquelles reposent les pratiques expertes et objectivistes. Partant, nous identifions les principes et postulats qui apparaissent comme pertinents pour la discipline, lorsqu’il s’agit de communiquer et d’intervenir dans le champ de la santé au travail. Les conclusions issues de cet article peuvent également alimenter la réflexion dans des disciplines et domaines connexes (promotion de la santé, etc.).
52
This article essentially examines the ethical and epistemic principles of Work and Organisational Psychology (WOP) in the field of occupational risk prevention. Specifically, it compares expert approaches (based on the direct application of fundamental knowledge) with the lessons that can be learned from contextualised, field-tested approaches in WOP and ergonomics. Fundamental knowledge in the field of social influence can be used to encourage workers to adopt the most appropriate health and safety behaviours, in particular knowledge from the field of persuasive communication on the one hand, and behavioural commitment on the other. Despite their differences, knowledge produced in both fields leads to the conclusion that acting directly on representations and attitudes has no proven effect on behaviour itself. In particular, proponents of behavioural commitment argue that targeting attitudes first is not the most effective way to alter behaviours. In this article, we analysed posters distributed by various bodies involved in occupational risk prevention. The analysis shows that, in contrast to the expert approaches described, these occupational health agencies use a different approach from the social influence approach, favouring informative communication and the dissemination of contextualised content. Drawing on this comparison, we address the question of ideology, in particular the implicit conceptions of social utility that underlie expert and objectivist practices. We then identify the principles and postulates that appear to be relevant to the discipline in relation to communication and intervention in occupational health. Finally, the conclusions drawn from this article may stimulate discussion in related disciplines and fields (health promotion, etc.).
Cet article interroge, pour l’essentiel, les principes éthiques et épistémiques de la Psychologie du Travail et des Organisations (PTO), dans le domaine de la prévention des risques professionnels. Il consiste notamment à confronter démarches expertes (fondées sur l’application directe des connaissances fondamentales) et enseignements que l’on peut dégager d’approches contextualisées et plus éprouvées sur le terrain, en psychologie du travail et en ergonomie. En vue d’amener les salariés à adopter les conduites les plus adaptées en matière de santé et de sécurité au travail, les connaissances fondamentales en matière d’influence sociale peuvent être mobilisées, et tout particulièrement celles issues du champ de la communication persuasive, d’une part ; et celles issues de l’engagement comportemental, d’autre part. En dépit de leurs différences, les connaissances issues de ces approches invitent à conclure qu’agir directement sur les représentations et attitudes n’a pas d’effet avéré sur les comportements eux-mêmes. Les tenants de l’engagement comportemental, notamment, postulent que ce n’est pas en ciblant prioritairement les attitudes que l’on parvient à modifier les comportements. Afin d’illustrer notre propos, nous avons analysé les affiches diffusées par divers organismes et institutions de prévention des risques professionnels. L’analyse indique que, contrairement aux approches expertes décrites, ceux-ci prennent le contre-pied de l’influence sociale, pour privilégier la visée informative de la communication et la diffusion de contenus contextualisés. À partir de cette confrontation, la discussion aborde la question idéologique, et notamment les conceptions implicites de l’utilité sociale sur lesquelles reposent les pratiques expertes et objectivistes. Partant, nous identifions les principes et postulats qui apparaissent comme pertinents pour la discipline, lorsqu’il s’agit de communiquer et d’intervenir dans le champ de la santé au travail. Les conclusions issues de cet article peuvent également alimenter la réflexion dans des disciplines et domaines connexes (promotion de la santé, etc.).




Réseaux sociaux