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Alors que les associations contribuent de façon croissante à l’action publique, peu de travaux analysent leur relation à l’acteur public sous la forme d’une collaboration. Dans cet article, nous étudions le cas de l’association Nos Quartiers ont des Talents (NQT) qui accompagne des jeunes diplômés défavorisés vers l’emploi, pour comprendre les conditions organisationnelles de la collaboration entre acteurs publics, privés et associatifs. Nous montrons que ce type d’association, au travers d’un « travail aux frontières », constitue une boundary organization, à même de favoriser un management collaboratif entre acteurs publics, privés et associatifs dans laquelle l’acteur public n’est pas central et qui permet de co-construire un service d’intérêt général. Quatre facteurs clés ressortent de l’analyse pour rendre compte de ce travail aux frontières : le cadre commun, l’adaptation aux territoires, l’espace de rencontre pour catalyser les innovations, et une structure alliant standardisation et souplesse.

While associations are increasingly contributing to public action, little work analyses their collaborative relationships to public actors. In this article, we study the case of the association Nos Quartiers ont des Talents (NQT) which accompanies disadvantaged young graduates seeking employment, in order to understand the organizational conditions of collaboration between public, private and associative actors. We show through its “boundary work”, this type of association constitutes a boundary organisation, capable of fostering collaborative management between public, private, and associative actors in which the public actor is not central, and which allows for the co-construction of a service of general interest. We identify four key factors accounting for the association’s boundary work: the common framework, territorial adaptability, a meeting place for catalysing innovation, and an agile structure combining standardisation and flexibility.