Jekyll & Hyde in the East & West: Cross-cultural variations in conceptions of self-unity
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RésuméCe texte met en évidence les façons dont des étudiants issus de cultures différentes justifient, en dépit d’évidences contraires, leur conviction selon laquelle la logique du soi veut que les individus soient appréhendés comme consistants au travers des différents rôles et contextes dans lesquels ils s’insèrent. Si, au travers de l’histoire, chacun s’accorde à reconnaître l’importance que revêt pour l’individu la consistance du soi, force est de reconnaître que cette question n’a pas reçu à ce jour l’attention qu’elle mérite. Les individus œuvrent-ils à maintenir leur conviction parce qu’ils sont confrontés à l’évidence qu’ils changent tels des caméléons ? Dans ce cas, les efforts pour résoudre le paradoxe classique de la similitude dans le changement varient-ils selon leur culture d’origine ? Des étudiants d’une grande université canadienne et un groupe d’étudiants visiteurs provenant de Kyoto, au Japon, devaient expliquer différentes formes d’inconsistance concernant le cas fictif de Dr. Jekyll et Mr. Hyde, les comportements d’une connaissance, ou leurs propres inconsistances comportementales. Les réponses ont été codées en quatre catégories selon le degré auquel le soi est conçu comme consistant et agentique. Les sujets issus des deux cultures diffèrent dans la façon dont ils appréhendent leur propre consistance et celle d’autrui, ainsi que celle du cas fictif de Dr. Jekyll et Mr. Hyde. Dans l’ensemble, les sujets canadiens favorisent une conception relativement inconsistante et réactive du soi, alors que les Japonais présentent une palette plus large de conceptions du soi.
This paper presents evidence concerning the changing ways in which young people of different cultures differently warrant their usual conviction that, notwithstanding outcroppings of evidence to the contrary, the logic of self- hood ordinarily requires individuals to be understood as synchronically unified across the various roles and contexts that they occupy. Despite the historically agreed upon importance attached to such matters, very little is known about how people ordinarily think about self-unity. Do they actually do work to maintain a synchronically unified conception of self in the face of what might be taken as contradictory evidence for chameleon-like change? If so, how do their efforts to solve the classic paradox of sameness within change vary as a function of their culture of origin? Students from a major Canadian university and a group of visiting students from Kyoto, Japan were asked to explain the prospect of disunity implied by: the fictional case of Dr. Jekyll & Mr. Hyde; the behaviours of other people they know; and by their own apparently contradictory behaviours. Responses were coded into one of four categories representing increasingly unified and agentive conceptions of selfhood. Members of these cultural groups differed in how they understood the basis for their own and others self-unity, as well as that of Jekyll & Hyde. Overall, Canadian participants favoured a relatively disunified, reactive conception of selfhood, while Japanese participants drew from a broader spectrum of self-unity conceptualizations.
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