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La médiation, mode de règlement des conflits, va bien au-delà d’un effet de mode. Elle est de plus en plus utilisée en France, se généralise dans tous les domaines et notamment dans le monde agricole. La médiation au sein du monde agricole existe principalement à travers le médiateur de la Mutualité sociale agricole (MSA) et des médiateurs-terrains (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Association de la médiation pour les groupes agricoles et ruraux (Amgar), Groupements agricoles d’exploitation en commun (GAEC et Sociétés). Sa souplesse, son faible coût et sa force de pacification permet de gérer des conflits qui déboucheraient pour la plupart sinon dans des procès du moins sur des fractures irréparables. Le développement de la médiation agricole peut s’expliquer principalement par le déclin des médiateurs traditionnels (curé, maître, maire) et par le développement des conflits ou litiges (de fermage, familiaux, ou de voisinage). Cependant la médiation n’est qu’un processus complémentaire à ceux existants et ses limites (neutralité, confidentialité) nous rappellent qu’un travail préalable de compréhension et de prévention des tensions est salutaire avant même de se préoccuper de la gestion des conflits.

Mediation, an alternative dispute resolution process, has become a very important and viable alternative to adjudication and arbitration in the legal system. In France, mediation is increasingly gaining importance in particular in the agriculture world. Mediation in the french agriculture world exists mainly with the MSA Ombudsman (Agriculture Mutual Fund) and rural mediators (FNSEA, AMGAR, GAEC & Sociétés). The mediator not only facilitates but also designs the process, and assists and helps the parties to get to the root of their conflict, to understand their interests, and reach a resolution agreed by all concerned. The mediation’s development is due mainly to the decline of traditional mediators (priest, teacher, mayor) and the increase of rural conflicts (land use, neighborhood and family conflicts). However, the mediation is not a panacea for resolving all disputes and the main limit of this process is the mediator’s neutrality. This informal alternative dispute resolution process must be linked with formal processes of government, such as those processes mandated by law and at first an analysis of tensions would be fundamental before a focus on dispute resolution. (JEL J52, K4, R14)