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RésuméAu Québec, comme dans la plupart des pays occidentaux, la féminisation du marché du travail a marqué les dernières décennies. Les nouvelles structures familiales impliquernt que de plus en plus de femmes ont la charge financière d’une famille. L’écart salarial entre les hommes et les femmes justifie que l’on s’interroge sur la dimension géographique des conditions qui affectent l’accès à l’emploi. L’objectif de cet article est d’analyser les liens entre la mobilité spatiale des femmes, l’accessibilité géographique des emplois et l’insertion professionnelle des femmes au cours des vingt dernières années, dans l’agglomération urbaine de Québec. Les résultats démontrent qu’une meilleure accessibilité des emplois, que de plus longs déplacements vers le travail et qu’un meilleur accès des femmes à l’automobile ont contribué à l’augmentation des taux d’activité féminins ainsi qu’à la progression des femmes à l’intérieur du marché du travail, entre 1977 et 1996.

AbstractAs in most western countries, feminisation has probably been the most significant change occurring in the Quebec labour market in the last twenty years. The rise of female-headed single-parent families contributes to the resulting need for women to be “breadwinners”. However, there still is a strong wage differential between men and women, and part of it may be due to the spatial conditions that affect access to employment. In this paper, we examine the relations between spatial mobility of women, job accessibility and occupational mobility over the last twenty years in the Quebec urban region. Results show that better job accessibility, longer female work commutes and better car access had a significant effect on the female employment rate and on the upward occupational mobility of women between 1977 and 1996.