Mutations des marchés du travail et régulation des territoires
Type de matériel :
100
RésuméL’objet de cet article consiste à montrer que les mutations qui traversent actuellement les marchés du travail répondent aussi à des logiques spatiales. L’espace n’est pas neutre et les stratégies des entreprises en tiennent compte, particulièrement en matière d’emploi. La mondialisation n’efface pas les territoires, au contraire, elle les révèle. Elle s’accompagne d’une forte évolution de la structure des échanges, mais aussi d’une fragmentation croissante des processus productifs, d’une nouvelle division spatiale et cognitive du travail qui se caractérise par une polarisation des activités hautement qualifiées dans les pays de la Triade. Elle n’est pas synonyme d’harmonisation, mais plutôt de ségrégation spatiale et sociale. Ces logiques sont guidées par l’attractivité que dégagent certains territoires, chacun présentant une offre de spécificité qui lui est propre, celle-ci pouvant évoluer dans le temps et dans l’espace. Parmi les ressources disponibles capables de valoriser un territoire, la force de travail et plus précisément les compétences, constituent un atout privilégié. Trop souvent négligées ces dernières années par les spécialistes de l’économie industrielle et de l’innovation, elles retrouvent leur sens historique, celui de variable d’ajustement.
The purpose of this paper is to show that current changes in the labour market are also influenced by spatial logics. Space is not neutral and the strategies of firms take this into account, especially as regards employment. Globalisation does not erase territory, but reveals it. It deeply affects the structure of exchanges, including a growing fragmentation of productive processes, and with a new spatial and cognitive division of work characterised by a polarisation of highly qualified activities in the Triad countries. It is not however synonymous with standardization, but with spatial and social segregation. The logics of globalisation respond to the attractions of different territories, each with its own particular potential, able to evolve in space and time. Among those resources capable of bringing value to a territory, the work force, more precisely in terms of its competence and skills, can constitute a highly prized quality. Too often neglected in recent years by specialists in industrial economy and innovation, these resources being again recognisedfor their historic relevance, in terms of their adaptive capacity.
ResumenEl objeto de este artículo consiste en mostrar que las mutaciones que se observan actualmente en los marcados de trabajo responden también a las lógicas espaciales. El espacio no es neutro y las estrategias de las empresas lo tienen en cuenta, particularmente en materia de empleo. La mundialización no borra los territorios, al contrario, ella los revela. Ello se acompaña de una fuerte evolución de la estructura de los intercambios, pero también de una fragmentación creciente de procesos productivos, de una nueva división espacial y cognitiva del trabajo que se caracteriza por una polarización de actividades altamente calificadas en los países de la Triada. Ello no es sinónimo de armonización, sino de segregación espacial y social. Estas lógicas son guiadas por el atractivo que desprenden ciertos territorios, cada uno presentando una oferta de especificidad que les es propi y puede evolucionar en el espacio y en el tiempo. Entre los recursos disponibles capaces de valorizar un territorio, la fuerza de trabajo y más precisamente las competencias, constituyen un valor privilegiado. Generalmente dejadas de lado estos últimos años por los especialistas de la economía industrial y de la inovación, ellas recuperan su sentido histórico, aquel del verdadero ajuste.
Réseaux sociaux