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Work, Violence and Cruelty

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2010. Ressources en ligne : Abrégé : RésuméCet article étudie, dans une perspective d’histoire du quotidien, les actes de violence individuels commis par le personnel SS masculin et féminin au camp de concentration et d’extermination de Majdanek (1941-1944), dans la Pologne occupée. Il donne un aperçu de trois formes exemplaires de la violence concentrationnaire et génocidaire – l’extermination, les mauvais traitements physiques et la cruauté – et s’interroge sur le contexte situationnel, les dynamiques sociales et les significations culturelles en termes de culture et société du quotidien, dans le camp de concentration. La première partie analyse la violence génocidaire « officielle », montrant comment le chef du crématorium de Majdanek, Erich Muhsfeldt, a conçu l’extermination comme un « travail » quotidien. La compréhension de l’extermination comme un travail quotidien a constitué un cadre normalisant ou légitimisant, et motivant pour la réalisation de ces tâches, et a formé la base de cette « éthique de travail ». La deuxième partie se concentre sur les actes de violence individuels et non officiels, en plaçant les formes les plus fréquentes de violence utilisées par les gardiens dans un contexte microsocial. Ceci montre le caractère communicatif de ces violences. La troisième partie éclaire les pratiques de violence qui semblent les plus incompréhensibles, en raison de leur « surplus » de violence : un type de cruauté qui, quand il est vu dans la perspective de ses auteurs, apparaît comme une forme d’autoapprentissage qui permet de se construire et de s’assumer. Cet article considère que la violence physique qu’exercèrent de façon quotidienne les équipes SS subalternes dans les camps nazis n’était pas ordonnée d’en haut, mais était plutôt le fait d’une appropriation d’un contexte de travail et de vie par les acteurs sur le terrain. De même, la violence quotidienne ne tourne pas seulement autour de la relation entre auteurs et victimes, mais d’abord et surtout autour des relations complexes à l’intérieur de la « société » des auteurs de violences. L’article considère finalement que la cruauté était considérée comme une importante représentation de soi-même.Abrégé : This paper examines individual violent acts of female and male SS-personnel at the concentration and extermination camp Majdanek (1941-1944) in occupied Poland in a history of everyday live-perspective. It provides insight into three different exemplary forms of concentrational and genocidal violence – extermination, physical ill-treatment and cruelty – interrogating the situational context, social dynamics and cultural meaning in terms of the everyday culture and society of the concentration camp. The first part analyzes “official” genocidal violence, showing how the head of the Majdanek crematorium, Erich Muhsfeldt, conceived extermination as day-to-day “work.” This understanding of extermination as everyday work constituted a normalizing or legitimizing and motivating frame for his tasks and formed the basis of his “work ethic.” The second part focuses on individual and unofficial acts of violence placing the guards’ most frequent forms of violence in a microsocial context. This shows the communicative character of these violences. The third part illuminates practices of violence that seem the most incomprehensible, because of their “surplus” of violence: a type of cruelty which, when seen from the perpetrator’s perspective, appears as a constructive and empowering form of self-cultivation. The article argues that the physical violence which the subaltern SS-staff daily exercised in the Nazi camps was not so much ordered from above but rather an appropriation of the work and living context by actors on the ground. Also, daily violence revolved not only around the perpetrator-victim relation but first and foremost around the complex relations within the perpetrators’ “society.” It finally states that cruelty figured as an important performance of the self.
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RésuméCet article étudie, dans une perspective d’histoire du quotidien, les actes de violence individuels commis par le personnel SS masculin et féminin au camp de concentration et d’extermination de Majdanek (1941-1944), dans la Pologne occupée. Il donne un aperçu de trois formes exemplaires de la violence concentrationnaire et génocidaire – l’extermination, les mauvais traitements physiques et la cruauté – et s’interroge sur le contexte situationnel, les dynamiques sociales et les significations culturelles en termes de culture et société du quotidien, dans le camp de concentration. La première partie analyse la violence génocidaire « officielle », montrant comment le chef du crématorium de Majdanek, Erich Muhsfeldt, a conçu l’extermination comme un « travail » quotidien. La compréhension de l’extermination comme un travail quotidien a constitué un cadre normalisant ou légitimisant, et motivant pour la réalisation de ces tâches, et a formé la base de cette « éthique de travail ». La deuxième partie se concentre sur les actes de violence individuels et non officiels, en plaçant les formes les plus fréquentes de violence utilisées par les gardiens dans un contexte microsocial. Ceci montre le caractère communicatif de ces violences. La troisième partie éclaire les pratiques de violence qui semblent les plus incompréhensibles, en raison de leur « surplus » de violence : un type de cruauté qui, quand il est vu dans la perspective de ses auteurs, apparaît comme une forme d’autoapprentissage qui permet de se construire et de s’assumer. Cet article considère que la violence physique qu’exercèrent de façon quotidienne les équipes SS subalternes dans les camps nazis n’était pas ordonnée d’en haut, mais était plutôt le fait d’une appropriation d’un contexte de travail et de vie par les acteurs sur le terrain. De même, la violence quotidienne ne tourne pas seulement autour de la relation entre auteurs et victimes, mais d’abord et surtout autour des relations complexes à l’intérieur de la « société » des auteurs de violences. L’article considère finalement que la cruauté était considérée comme une importante représentation de soi-même.

This paper examines individual violent acts of female and male SS-personnel at the concentration and extermination camp Majdanek (1941-1944) in occupied Poland in a history of everyday live-perspective. It provides insight into three different exemplary forms of concentrational and genocidal violence – extermination, physical ill-treatment and cruelty – interrogating the situational context, social dynamics and cultural meaning in terms of the everyday culture and society of the concentration camp. The first part analyzes “official” genocidal violence, showing how the head of the Majdanek crematorium, Erich Muhsfeldt, conceived extermination as day-to-day “work.” This understanding of extermination as everyday work constituted a normalizing or legitimizing and motivating frame for his tasks and formed the basis of his “work ethic.” The second part focuses on individual and unofficial acts of violence placing the guards’ most frequent forms of violence in a microsocial context. This shows the communicative character of these violences. The third part illuminates practices of violence that seem the most incomprehensible, because of their “surplus” of violence: a type of cruelty which, when seen from the perpetrator’s perspective, appears as a constructive and empowering form of self-cultivation. The article argues that the physical violence which the subaltern SS-staff daily exercised in the Nazi camps was not so much ordered from above but rather an appropriation of the work and living context by actors on the ground. Also, daily violence revolved not only around the perpetrator-victim relation but first and foremost around the complex relations within the perpetrators’ “society.” It finally states that cruelty figured as an important performance of the self.

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