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Die SF-Ästhetik des 20. Jahrhunderts und die Frage nach der Harmonie am Beispiel von Paul Scheerbarts Lesabéndio (1913) und Wolfgang Hildesheimers Biosphärenklänge (1977)

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2023. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : ‪Dans son ouvrage Pour une poétique de la science-fiction, Darko Suvin fait remarquer que dans le terme « science-fiction », le mot science est plus proche du mot allemand Wissenschaft. De même que ce dernier englobe les sciences de la nature, de la culture et de la littérature, la science-fiction englobe tous les savoirs modernes. Quant à la question de savoir en quelle langue il convient d’exprimer un tel savoir, Paul Scheerbart (1863-1915) et Wolfgang Hildesheimer (1916-1991) apportent la même réponse : à l’aide de la musique. Le roman de Scheerbart Lesabéndio (1913) et la pièce radiophonique de Hildesheimer Biosphärenklänge (1977) sont des variations de la musique des sphères pythagoricienne et plus précisément de l‘affirmation selon laquelle les mouvements des corps célestes produiraient des sons harmonieux. Dans son « roman astral », Scheerbart imagine une musique nocturne résonnant au cœur d’une planète lointaine, Pallas ; en revanche, le son des biosphères de Hildesheimer annonçant la fin de toute vie sur terre est dissonant. Malgré leurs conceptions divergentes de la technique, les deux écrivains tentent de réfléchir à l’unité cosmique entre l’homme et la nature, à travers la langue de la musique – et de varier cette langue harmonique.‪Abrégé : ‪In Metamorphosis of Science-Fiction Darko Suvin claims that in „science fiction“, the word „science“ is close to the German „Wissenschaft“, which includes not only natural but also historical science. Similarly, Science Fiction expresses the whole knowledge of its times: The German writers Paul Scheerbart (1863-1915) and Wolfgang Hildesheimer (1916-1991) express that knowledge through the music. Scheerbart’s novel Lesabéndio (1913) and Hildesheimers Audioplay Biosphärenklänge (1977) thematise the pythagoreean Musica Universalis, the theory stating that the planets emit a unique hum based on their orbital revolution. In his „Asteroid Novel“, Scheerbart imagines a harmonious music playing at night in the planet’s recesses; for Hildesheimer the end of the word causes a dissonant tune, a biosphere-sound. Despite their different vision of technique, the authors reflect upon the cosmic joint between men and nature through music – and propose a variation upon the concept of harmony.‪Abrégé : In Metamorphosis of Science - Fiction bemerkt Darko Suvin, dass das Wort „Science“ der Science-Fiction-Gattung eher dem deutschen Wort „Wissenschaft“ entspricht. Wie sie „Natur“-, „Kultur“- und „Literaturwissen“ umfasst, so drückt die Science-Fiction die Breite des modernen Wissens aus. Und auf die Frage, in welcher Sprache solch ein Wissen darzustellen sei, antworten Paul Scheerbart (1863-1915) und Wolfgang Hildesheimer (1916-1991) mit derselben Antwort: mit der Musik. Scheerbarts Roman Lesabéndio (1913) und Hildesheimers Hörspiel Biosphärenklänge (1977) variieren die pythagoreische Sphärenmusik, und zwar die Behauptung, dass harmonische Töne bei den Bewegungen der Himmelskörper entstehen würden. In seinem „Astralen-Roman“ stellt sich Scheerbart vor, dass eine Nachtmusik im Inneren des fernen Planeten Pallas tönt – dissonant ist dagegen bei Hildesheimer der Biosphärenklang, der das Ende alles Erdenlebens ankündigt. Obwohl beide Schriftsteller unterschiedliche Auffassungen der Technik vertreten, versuchen sie über die kosmische Einheit zwischen Mensch und Natur durch die Sprache der Musik nachzudenken – und diese harmonische Sprache zu variieren.
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‪Dans son ouvrage Pour une poétique de la science-fiction, Darko Suvin fait remarquer que dans le terme « science-fiction », le mot science est plus proche du mot allemand Wissenschaft. De même que ce dernier englobe les sciences de la nature, de la culture et de la littérature, la science-fiction englobe tous les savoirs modernes. Quant à la question de savoir en quelle langue il convient d’exprimer un tel savoir, Paul Scheerbart (1863-1915) et Wolfgang Hildesheimer (1916-1991) apportent la même réponse : à l’aide de la musique. Le roman de Scheerbart Lesabéndio (1913) et la pièce radiophonique de Hildesheimer Biosphärenklänge (1977) sont des variations de la musique des sphères pythagoricienne et plus précisément de l‘affirmation selon laquelle les mouvements des corps célestes produiraient des sons harmonieux. Dans son « roman astral », Scheerbart imagine une musique nocturne résonnant au cœur d’une planète lointaine, Pallas ; en revanche, le son des biosphères de Hildesheimer annonçant la fin de toute vie sur terre est dissonant. Malgré leurs conceptions divergentes de la technique, les deux écrivains tentent de réfléchir à l’unité cosmique entre l’homme et la nature, à travers la langue de la musique – et de varier cette langue harmonique.‪

‪In Metamorphosis of Science-Fiction Darko Suvin claims that in „science fiction“, the word „science“ is close to the German „Wissenschaft“, which includes not only natural but also historical science. Similarly, Science Fiction expresses the whole knowledge of its times: The German writers Paul Scheerbart (1863-1915) and Wolfgang Hildesheimer (1916-1991) express that knowledge through the music. Scheerbart’s novel Lesabéndio (1913) and Hildesheimers Audioplay Biosphärenklänge (1977) thematise the pythagoreean Musica Universalis, the theory stating that the planets emit a unique hum based on their orbital revolution. In his „Asteroid Novel“, Scheerbart imagines a harmonious music playing at night in the planet’s recesses; for Hildesheimer the end of the word causes a dissonant tune, a biosphere-sound. Despite their different vision of technique, the authors reflect upon the cosmic joint between men and nature through music – and propose a variation upon the concept of harmony.‪

In Metamorphosis of Science - Fiction bemerkt Darko Suvin, dass das Wort „Science“ der Science-Fiction-Gattung eher dem deutschen Wort „Wissenschaft“ entspricht. Wie sie „Natur“-, „Kultur“- und „Literaturwissen“ umfasst, so drückt die Science-Fiction die Breite des modernen Wissens aus. Und auf die Frage, in welcher Sprache solch ein Wissen darzustellen sei, antworten Paul Scheerbart (1863-1915) und Wolfgang Hildesheimer (1916-1991) mit derselben Antwort: mit der Musik. Scheerbarts Roman Lesabéndio (1913) und Hildesheimers Hörspiel Biosphärenklänge (1977) variieren die pythagoreische Sphärenmusik, und zwar die Behauptung, dass harmonische Töne bei den Bewegungen der Himmelskörper entstehen würden. In seinem „Astralen-Roman“ stellt sich Scheerbart vor, dass eine Nachtmusik im Inneren des fernen Planeten Pallas tönt – dissonant ist dagegen bei Hildesheimer der Biosphärenklang, der das Ende alles Erdenlebens ankündigt. Obwohl beide Schriftsteller unterschiedliche Auffassungen der Technik vertreten, versuchen sie über die kosmische Einheit zwischen Mensch und Natur durch die Sprache der Musik nachzudenken – und diese harmonische Sprache zu variieren.

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