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Les personnes âgées, et particulièrement celles atteintes de dépression, représentent la population la plus à risque de décès par suicide. En complément des tests neuropsychologiques, psychiatriques et biologiques couramment utilisés, l’analyse des saccades oculaires pourrait constituer un outil intéressant pour identifier les conduites suicidaires (CS). Ces CS seraient associées à une altération des structures corticales impliquées dans les fonctions exécutives. Cette altération se manifesterait notamment par une diminution des capacités à contrôler les mouvements oculaires. Ainsi, les personnes âgées dépressives avec CS pourraient avoir une atteinte plus importante des performances oculomotrices que celles sans CS. L’objectif de cet article est de faire une synthèse de la littérature nous permettant d’étayer cette hypothèse.

Elderly people, especially those with depression, represent the population most at risk for suicide. In addition to commonly used neuropsychological, psychiatric and biological tests, ocular saccadic analysis can be an interesting tool for identifying suicidal behaviors (SB). These SBs could be associated with an alteration of the cortical structures involved in the executive functions. This alteration is particularly manifested by a decrease in the ability to control eye movements (EM). Thus, depressed elderly people with SB may have a greater impairment of oculomotor performance than those without SB. The purpose of this article is to summarize the literature allowing us to support this hypothesis.