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Lors du dépôt de leur demande d’asile, des jeunes se présentant comme mineur·e·s sont soumis·e·s à une procédure d’évaluation d’âge à l’issue de laquelle elles et ils seront considéré·e·s soit comme majeur·e·s, soit comme mineur·e·s. Alors qu’elle a des conséquences importantes, tant sur la suite du parcours migratoire que sur la personne qui doit s’y soumettre, cette procédure est mal connue. À partir du cas suisse, cette contribution apporte un éclairage sur ses enjeux juridiques, épistémologiques et éthiques et les mécanismes à travers lesquels elle contribue à taire et délégitimer la parole des jeunes exilé·e·s.

Young asylum-seekers have to go through an age assessment procedure to prove their minority. While this procedure has important consequences for their future, and is especially difficult, it is mostly invisible and unknown. Based on the Swiss context, this contribution sheds light on the legal, epistemological, and ethical issues at stake and the mechanisms through which age assessment procedures contribute to silencing and delegitimizing the voices of young exiles.