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L’article retrace la relation entre les Sœurs Missionnaires de Notre-Dame d’Afrique et les religieuses africaines qu’elles ont formées en Haute Volta depuis la période coloniale jusqu’à l’époque postcoloniale. Cette relation utilise l’idéologie de la parenté pour créer, renforcer ou atténuer des solidarités sociales, définir des droits et des devoirs réciproques. La parenté fictive peut être interprétée, telle est l’hypothèse de l’article, comme un tremplin pour penser et pratiquer des formes de solidarité entre instituts autonomes qui s’engagent autant pour la charité que pour le développement. Il s’agit de montrer ainsi les continuités et les ruptures entre le xxe et le xxie siècle, et de décrire les racines des réseaux contemporains des religieuses catholiques.

This article traces the relationship between the Missionary Sisters of Our Lady of Africa and african religious they trained in Upper Volta from colonial times to the post-colonial era. This relationship uses the ideology of kinship to create, strengthen or weaken social solidarity, define mutual rights and duties. Fictive kinship can be interpreted - so the hypothesis of the article – as a springboard for thinking and practice forms of solidarity between autonomous institutes which undertake both charity and development. This contribution show the continuities and discontinuities between the twentieth and twenty-first century and describe the roots of contemporary networks of Catholic nuns.