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Des animaux, des hommes et des dieux : la figure du taureau et les Indiens de Nouvelle-Espagne

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2008. Ressources en ligne : Abrégé : RésuméCet article observe un processus d’interaction culturelle en considérant la manière dont le gros bétail importé d’Europe, en particulier le taureau, parvient à se fondre dans l’univers mythique indigène. L’auteur met en scène deux mondes qui s’opposent dès le xvie siècle : les seigneurs de troupeaux et les communautés indiennes du haut plateau central mexicain (vallée de Toluca). Au xviie siècle, les jeunes républiques indiennes du monde lacustre adoptent une figure propre à l’imaginaire européen, la sirène, emblème des « seigneurs de l’eau », seigneurs de l’inframonde de la cosmogonie otomi. Les rituels contemporains de pétitions de pluie associent la puissance génésique du taureau à la cosmogonie indigène : absorbé dans l’inframonde des héros civilisateurs, le taureau actionne l’arbre cosmique Tamoanchan, lieu mythique et lieu du mythe. Dans ce dispositif, le taureau est un animal indigène qui se sacrifie pour nourrir le corps social. Le processus d’interaction culturelle n’implique pas de métissage ; au contraire, l’animal favorise la pérennité d’un mythe proprement indigène.Abrégé : Of Animals, Men and Gods: the Figure of the Bull and the Indians of New SpainThis article observes a cultural interaction process by considering the way in which the cattle imported from Europe, particularly the bull, got to merge into the indigenous mythical world. The author presents two opposite worlds in the xvith century : the « lords of herds » and the indigenous communities from the valley of Toluca (Mexican Central Highlands). In the xviith century, the young Indian Republics adopt a figure that comes from the European imaginary, the Siren, symbol of the « lords of the water », lords of the dead in the Otomi cosmogony. The contemporary rituals of rain petition associate the genesic strength of the bull to the indigenous cosmogony : absorbed in the world of the civilizing heroes, the bull activates the cosmic tree Tamoanchan, mythical place and place of the myth. In this mechanism, the bull is an indigenous animal that sacrifices itself to feed the social group. The cultural interaction process does not imply any interbreeding ; on the contrary, the bull favors the durability of a properly indigenous myth.
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RésuméCet article observe un processus d’interaction culturelle en considérant la manière dont le gros bétail importé d’Europe, en particulier le taureau, parvient à se fondre dans l’univers mythique indigène. L’auteur met en scène deux mondes qui s’opposent dès le xvie siècle : les seigneurs de troupeaux et les communautés indiennes du haut plateau central mexicain (vallée de Toluca). Au xviie siècle, les jeunes républiques indiennes du monde lacustre adoptent une figure propre à l’imaginaire européen, la sirène, emblème des « seigneurs de l’eau », seigneurs de l’inframonde de la cosmogonie otomi. Les rituels contemporains de pétitions de pluie associent la puissance génésique du taureau à la cosmogonie indigène : absorbé dans l’inframonde des héros civilisateurs, le taureau actionne l’arbre cosmique Tamoanchan, lieu mythique et lieu du mythe. Dans ce dispositif, le taureau est un animal indigène qui se sacrifie pour nourrir le corps social. Le processus d’interaction culturelle n’implique pas de métissage ; au contraire, l’animal favorise la pérennité d’un mythe proprement indigène.

Of Animals, Men and Gods: the Figure of the Bull and the Indians of New SpainThis article observes a cultural interaction process by considering the way in which the cattle imported from Europe, particularly the bull, got to merge into the indigenous mythical world. The author presents two opposite worlds in the xvith century : the « lords of herds » and the indigenous communities from the valley of Toluca (Mexican Central Highlands). In the xviith century, the young Indian Republics adopt a figure that comes from the European imaginary, the Siren, symbol of the « lords of the water », lords of the dead in the Otomi cosmogony. The contemporary rituals of rain petition associate the genesic strength of the bull to the indigenous cosmogony : absorbed in the world of the civilizing heroes, the bull activates the cosmic tree Tamoanchan, mythical place and place of the myth. In this mechanism, the bull is an indigenous animal that sacrifices itself to feed the social group. The cultural interaction process does not imply any interbreeding ; on the contrary, the bull favors the durability of a properly indigenous myth.

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