Se convertir au chiisme ?
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En tenant compte d’agencements particuliers selon les pays du Proche-Orient, le pluralisme religieux s’est historiquement structuré dans cette région en fonction d’une norme islamique dont Al-Azhar avait le quasi-monopole de l’interprétation juridique et politique. En particulier, le changement de religion était généralement condamné, d’où qu’il vienne. Les soulèvements arabes mettent en évidence que cet équilibre est une nouvelle fois remis en cause, qu’il s’agisse de la relation des coptes à l’islam égyptien ou des débats internes à l’islam sunnite. En prenant l’exemple des relations entre sunnisme et chiisme au Proche-Orient et en Égypte, pays de tradition sunnite, l’auteur tente de saisir quels sont les enjeux d’un questionnement sur l’interprétation des normes religieuses dominantes dans un contexte marqué par des projets de sortie de l’autoritarisme.
Religious pluralism called into question by the Arab uprisingsTaking into account the special arrangements of the various Middle East countries, religious pluralism has historically been structured in the region according to an Islamic norm, with Al-Azhar detaining a virtual monopoly of its legal and political interpretation. In particular, changing one’s religion was generally condemned, regardless of its origin. The Arab uprisings have revealed that this balance has once again been called into question, be it in the relationship of Copts to Egyptian Islam or within the internal debates in Sunni Islam. Taking the example of the relationship between Sunnism and Shiism in the Middle East and in Egypt, a traditionally Sunni country, the author attempts to understand the issues related to questioning the interpretation of the dominant religious norms in a context marked by projects that aim to dispel authoritarianism.
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