Subventions salariales en Allemagne : Le “Kombilohn” à l'épreuve
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La subvention salariale, quasiment inconnue en Allemagne jusqu'en 1998, où elle fut initiée sous forme de projets-pilote dans le cadre du Pacte pour l'Emploi du nouveau gouvernement Schröder, est appliquée dans toute l'Allemagne depuis le 1er mars 2002. Le dispositif retenu, connu sous l'intitulé "modèle de Mayence", est censé favoriser l'offre d'emplois par le biais de subventions des cotisations salariales aux assurances sociales. L'objet de cette étude est d'analyser dans un premier temps les spécificités du chômage en Allemagne, notamment les éléments qui caractérisent le chômage de longue durée auquel la subvention salariale est censée porter remède en priorité. Puis seront présentés les différents projets-pilote mise en oeuvre depuis 1999, suivis d'une analyse du "modèle de Mayence" introduit dans la précipitation dans toute l'Allemagne sans évaluation préalable des modèles existants. La plupart des spécialistes du travail émettent des critiques, souvent sévères, à l'égard de ce projet-pilote retenu par le gouvernement pour être généralisé sur le plan national. Ces éléments nous permettront de dégager l'attitude des Allemands envers le principe même de la subvention salariale, beaucoup plus réticente que celle qui prévaut dans les autres pays industrialisés qui y ont recours
Wage subsidies in Germany, the case of the "Kombilohn"Until 1998, wage subsidies were practically unknown in Germany. The new government under Chancellor Gerhard Schröder introduced them as local projects in the framework of his Employment Pact. In March 2002, one particular variation on these projects, known as the Mainz model, was extended to the whole of Germany. It was supposed to promote the offer of jobs by means of subsidizing wageearners' contributions to the social security system. This paper analyses first the specificities of unemployment in Germany. It insists particularly on those of long-term unemployment the Mainz model is supposed to reduce. Then it presents the different local projects introduced since 1999 as well as the Mainz model chosen by the government in spite of the scepticism of numerous labour specialists. Their critical remarks will help us understand the general attitude of Germany who is far more reticent towards wage subsidies than other industrial countries, France and Great Britain in particular.
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