La loi 94-43 du 18 janvier 1994 : repères historiques et choix institutionnels
Type de matériel :
76
Nous fêtions récemment le 30e anniversaire de la loi du 18 janvier 1994 qui a confié à l’hôpital la santé en milieu pénitentiaire dans un colloque réunissant nombre de professionnels de la santé mais aussi pénitentiaires pour échanger sur l’évolution des pratiques sur ces trois dernières décennies entre hôpital et prison. Il s’agit là d’un témoignage d’un membre de la commission du Haut Conseil de la santé publique qui a été à l’origine de la loi, témoignage qui apporte quelques éléments sur les « piliers » sanitaires et psychiatriques mais aussi pénitentiaires de celle-ci marqués par l’humanisme de l’après-guerre 1939-1945. Ces piliers, ancrés dans l’histoire de l’hôpital comme de la prison, sont aussi une façon de rendre hommage à ceux qui ont inspiré une approche d’humanité tant en psychiatrie où Marie-Rose Mamelet a conçu la circulaire de 1960 sur le secteur et incité au développement des CMPR, qu’au niveau de la prison avec la réforme de Paul Amor et plus tard l’apport novateur de Robert Badinter. Les valeurs, moyens et limites de l’intervention sanitaire en milieu pénitentiaire sont esquissées.
We recently celebrated the thirtieth anniversary of the law of January 18, 1994, which entrusted hospitals with healthcare in prisons, with a symposium bringing together a number of healthcare and prison professionals to discuss the evolution of practices between hospitals and prisons over the last three decades. This contribution is the testimony of a member of the Haut Conseil de la Santé Publique (High Council for Public Health) commission that drafted the law, and it provides some insight into its health, psychiatric, and prison “pillars,” marked by the humanism of the post-war era. These pillars, rooted in the history of both hospitals and prisons, are also a way of paying tribute to those who inspired a humane approach, both in psychiatry, in which Marie-Rose Mamelet conceived the 1960 circular on the sector and encouraged the development of CMPRs, and in prisons, with the reform of Paul Amor and later the innovative contribution of Robert Badinter. The values, means, and limits of healthcare intervention in prisons are outlined.
Recientemente hemos celebrado el aniversario de 30 años de la ley de 18 de enero de 1994, que confió a los hospitales la asistencia médica en las prisiones, con un coloquio que reunió a varios profesionales de la salud y de las prisiones para intercambiar sobre la evolución de las prácticas entre el hospital y la prisión en las tres últimas décadas. Este es el testimonio de un miembro de la comisión del Haut Conseil de la Santé Publique (Consejo Superior de la Salud Pública), impulsora de la ley, que permite comprender los “pilares” de salud y psiquiátricos, así como los “pilares” penitenciarios, de la ley, marcados por el humanismo de la posguerra (1939-1945). Estos pilares, arraigados en la historia tanto de los hospitales como de las prisiones, son también una forma de rendir homenaje a quienes inspiraron un enfoque humano tanto en psiquiatría, donde Marie-Rose Mamelet ideó la circular de 1960 sobre el sector y fomentó el desarrollo de los Centros médico-psicológicos regionales (CMPR), como en las prisiones, con la reforma de Paul Amor y más tarde la contribución innovadora de Robert Badinter. Se esbozan los valores, medios y límites de la intervención sanitaria en las prisiones.
Réseaux sociaux