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La crise sanitaire ouverte en 2020 participe au surgissement et à la cristallisation de nouvelles représentations, formes de pensée, d’exister, d’agir et de croire hybridées, mettant leur empreinte sur les mobilisations sociales et politiques, individuelles et collectives. L’imbrication entre des visions du monde, des « croyances » et des mobilisations est à lire de manière diachronique, sans oublier comment, dans des époques précédentes, des mouvements d’inspiration proche ont pu réagir face aux prémisses dramatiques de la société industrielle qui se mettait en place. Les auteur·es de cette livraison du Journal des anthropologues nous permettent d’aborder la crise sanitaire du Covid-19 à travers des points de vue plus larges sur les épidémies présentes et passées, en lien avec des questionnements identitaires ou encore écologiques, à partir de logiques globalisées ou de réalités socioculturelles redéfinies ou ré-agencées par des crises sanitaires majeures.

‪The health crisis that began in 2020 contributed to the emergence and crystallization of new representations, hybridized forms of thinking, existing, acting and believing, putting their mark on individual and collective mobilizations, both social and political. The interweaving of visions of the world, “beliefs” and mobilizations is to be read diachronically, without forgetting how, in previous eras, movements of similar inspiration were able to react to the dramatic premises of the industrial society that was taking shape. The authors of this issue of the ‪ ‪Journal des anthropologues‪‪ allow us to look at the Covid-19 health crisis from a broader perspective of past and present epidemics, in relation to identity or ecological issues, based on globalized logics or socio-cultural realities redefined or re-engineered by major health crises.‪