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Cet article tente de montrer comment des non-sujets comme les coronavirus, les méduses, Big Brother, la mort, l’argent, l’État, institués en sujets par des imaginaires sociaux, rêvent, et comment leurs rêves extorqués aux humains et capitalisés par ces « êtres » sans conscience ni volonté, sont le paradigme de vies déshumanisées par de cyniques oppressions et de folles actions des images vivantes de leurs rêves. Le cauchemar de la Covid-19, dont l’humanité se réveillera, sera une composante de l’histoire du  corps invisible  des rêves, qui est le corps invisible des sociétés. La perspective de l’onirisme viral va au-delà des conceptions freudiennes et de la sociologie dispositionnaliste du rêve, car sa problématique est celle des non-sujets qui vivent et rêvent hors d’eux.

‪This article attempts to show how non-subjects like coronaviruses, jellyfish, Big Brother, death, money and the State instituted as subjects by social imaginaries dream, and how these dreams, extorted from humans and capitalized by these “beings” without consciousness or will, are the paradigm of lives dehumanized by cynical oppressions and mindless actions of their living images. The Covid-19 nightmare, from which humanity will wake up, will be a component of the History of the invisible body of dreams, which is the invisible body of societies. The perspective of viral onirism goes beyond Freudian conceptions and the dispositionalist sociology of dreams, since its problematic is that of non-subjects who live and dream outside of themselves. ‪