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La traite sexuelle des femmes nigérianes en France est un phénomène de grande ampleur, identifié sur le terrain depuis presque de 30 ans. Cet article donne la parole à deux chercheures, Élodie Apard et Precious Diagbova et une travailleuse sociale, Vanessa Simoni, toutes trois fortement impliquées à la fois dans la recherche, la mise en lumière, et le traitement de ce phénomène en Europe et au Nigéria. Il dénoue un certain nombre de représentations et de freins politiques qui entourent ce phénomène et qui empêchent en partie de l’endiguer, ici et là-bas, laissant les jeunes femmes concernées dans une extrême vulnérabilité. Il donne également des clés pour engager un changement de paradigme dans la prise en charge concrète de ces femmes.

‪Sex trafficking of Nigerian women in France is a large-scale phenomenon, identified on the ground for more almost thirty years. This article gives the floor to two researchers, Elodie Apard and Precious Diagbova, as well as a social worker, Vanessa Simoni, all three strongly involved in the research, highlighting, and treatment of this phenomenon in Europe and Nigeria. It unravels several representations and political obstacles surrounding this phenomenon, which partly prevent it from being contained, here and there, leaving the young women concerned in extreme vulnerability. It also provides keys to initiate a paradigm shift in the concrete care of these women.‪