La Consulaire. Du grand canon de la Régence turque d’Alger au monument de Brest
Type de matériel :
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La Consulaire, grand canon de bronze du xvie siècle que les arabophones nomment Baba Merzoug, fut transférée en France en 1830, après la prise d’Alger par les français ; elle y est devenue la colonne d’un monument du port militaire de Brest. La médiatisation des demandes de sa restitution, à l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, en a fait un enjeu mémoriel entre les deux pays. Mais sa célébrité repose en partie sur des légendes et ses approches mémorielles sont diverses. Pour démêler histoire et légendes, il nous faut retourner aux sources et replacer la Consulaire et les événements qui font sa renommée dans leur contexte historique, qui mêle la naissance de l’artillerie moderne, les origines de la Régence ottomane d’Alger et ses relations avec la France, l’esclavage méditerranéen, l’hagiographie et la diplomatie. Nous pouvons ainsi rendre au dernier des grands basilics ottomans sa véritable origine et lui porter un regard plus lucide.
“La Consulaire” ( the Consular), a great 16th century bronze cannon which Arabic speakers call Baba Merzoug, was transferred to France in 1830, after Algiers was captured by the French; once there, it became the column of a monument in the military port of Brest. The media coverage of requests for its return, on the occasion of the 50th anniversary of Algeria’s independence, has made it a memory issue between the two countries. However, its fame is partly based on legends and its memorial approaches are diverse. To disentangle history and legends, we must go back to the sources and place La Consulaire and the events that made it famous in their historical context, which mixes the birth of modern artillery, the origins of the Ottoman Regency of Algiers and its relations with France, Mediterranean slavery, hagiography and diplomacy. Thus, we can restore the last of the great Ottoman basilisks to its origin and take a more lucid look at it.
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