Les paroisses rurales bretonnes : quelles réalités musicales ?
Type de matériel :
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Dans la continuité des travaux d’inventaire et de recherche sur les orgues menés depuis les années 1980, la présente communication vise à préciser ce qu’il est possible de connaître des pratiques musicales dans les églises des campagnes bretonnes aux Temps modernes. La rareté comme la dispersion des informations dans les archives ont conduit à privilégier deux territoires d’enquête : les actuels départements du Finistère et d’Ille-et-Vilaine, retenus respectivement pour la richesse de ses paroisses et la qualité du classement de ses archives. Les données réunies, croisées avec les témoignages matériels (orgues, lutrins, stalles, livres de chœur) permettent de tenter une approche globale de l’orgue et de ses usages en Bretagne rurale (commanditaires, facteurs, organistes). Archives et objets permettent également d’aborder la question, largement méconnue en Bretagne, du plain-chant paroissial et de ses conditions d’exercice en milieu rural (lieux, acteurs). À titre d’hypothèse, il semble possible d’avancer que la forte densité du clergé en Bretagne et la faible alphabétisation ont retardé l’émergence de la figure du chantre laïc, qui n’apparaît guère avant la Révolution.
In the continuity of the inventory and research on organs conducted since the 1980’s, the present communication aims at clarifying what it is possible to know about musical practices in Breton countryside churches in Modern times. The rarity as well as the dispersion of the information in the archives have led to favouring two areas of investigation: the present departments of Finistère and Ille-et-Vilaine, selected respectively for the wealth of its parishes and the quality of the classification of its archives. The data gathered, cross-referenced with the material evidence (organs, lecterns, stalls, choir books) enable us to try a global approach of the organ and its uses in rural Brittany (benefactors, organ makers, organists). Archives and objects also make it possible to elaborate on the question, largely unknown in Brittany, of the plain-chant and of the conditions of its practice in rural areas (places, cantors). As a hypothesis, it seems possible to suggest that the high density of the clergy in Brittany and the low degree of literacy have delayed the emergence of the lay cantor who hardly appeared before the Revolution.
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