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Brest contre l’Angleterre, Paris face à Brest

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2024. Ressources en ligne : Abrégé : ‪This article looks back at the project to set up a marine eyewear workshop in Brest in 1795, in order to move beyond failure – because it never saw the light of day –, and to consider it instead as a privileged observatory for studying the scientific changes at work not only in the Thermidorian Republic of the time, but more generally between the Ancien Régime and the French Revolution. To this end, the Brest project should be seen as a new attempt to break France’s dependence on the English market for achromatic glasses, which until now have been manufactured mainly in London using flint glass, which only a handful of British glassmakers have mastered. Then, by paying close attention to both the supporters and detractors of the Brest project, it is possible to take account of the power relations existing within the scientific field: between scientists and technicians, but also between Parisian and provincial instrument makers; all against a backdrop of political recompositions, between the fall of the revolutionary government and the establishment of the Thermidorian Republic. Lastly, the presentation, examination and rejection of the Brest project contributed to contemporary debates on the system to be set up to help inventors, and more generally on the role and place of the State in encouraging technical innovation.‪Abrégé : Cet article revient sur le projet d’établissement en 1795 d’un atelier de lunettes marines à Brest, afin de dépasser le seul constat d’échec – car celui-ci ne voit pas le jour –, et de le considérer au contraire comme un observatoire privilégié pour étudier les mutations scientifiques à l’œuvre non seulement dans la République thermidorienne d’alors, mais plus généralement entre Ancien Régime et Révolution française. Pour ce faire, le projet brestois doit être considéré comme une nouvelle tentative pour dégager la France de sa dépendance vis-à-vis du marché anglais en ce qui concerne les lunettes achromatiques jusqu’ici essentiellement fabriquées à Londres grâce au verre flint, dont seules quelques verreries britanniques maîtrisent la fabrication. Ensuite, en portant une attention approfondie aux défenseurs, mais aussi aux détracteurs, du projet brestois, il est possible de rendre compte des rapports de force existant au sein du champ scientifique : entre savants et techniciens, mais aussi entre fabricants d’instruments parisiens et provinciaux ; le tout sur fond de recompositions politiques, entre chute du gouvernement révolutionnaire et affirmation de la République thermidorienne. Enfin, la présentation, l’examen puis le rejet du projet brestois contribuent à nourrir les débats contemporains qui se nouent autour du système à mettre en place pour aider les inventeurs, et plus généralement sur le rôle et la place de l’État dans l’encouragement de l’innovation technique.
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‪This article looks back at the project to set up a marine eyewear workshop in Brest in 1795, in order to move beyond failure – because it never saw the light of day –, and to consider it instead as a privileged observatory for studying the scientific changes at work not only in the Thermidorian Republic of the time, but more generally between the Ancien Régime and the French Revolution. To this end, the Brest project should be seen as a new attempt to break France’s dependence on the English market for achromatic glasses, which until now have been manufactured mainly in London using flint glass, which only a handful of British glassmakers have mastered. Then, by paying close attention to both the supporters and detractors of the Brest project, it is possible to take account of the power relations existing within the scientific field: between scientists and technicians, but also between Parisian and provincial instrument makers; all against a backdrop of political recompositions, between the fall of the revolutionary government and the establishment of the Thermidorian Republic. Lastly, the presentation, examination and rejection of the Brest project contributed to contemporary debates on the system to be set up to help inventors, and more generally on the role and place of the State in encouraging technical innovation.‪

Cet article revient sur le projet d’établissement en 1795 d’un atelier de lunettes marines à Brest, afin de dépasser le seul constat d’échec – car celui-ci ne voit pas le jour –, et de le considérer au contraire comme un observatoire privilégié pour étudier les mutations scientifiques à l’œuvre non seulement dans la République thermidorienne d’alors, mais plus généralement entre Ancien Régime et Révolution française. Pour ce faire, le projet brestois doit être considéré comme une nouvelle tentative pour dégager la France de sa dépendance vis-à-vis du marché anglais en ce qui concerne les lunettes achromatiques jusqu’ici essentiellement fabriquées à Londres grâce au verre flint, dont seules quelques verreries britanniques maîtrisent la fabrication. Ensuite, en portant une attention approfondie aux défenseurs, mais aussi aux détracteurs, du projet brestois, il est possible de rendre compte des rapports de force existant au sein du champ scientifique : entre savants et techniciens, mais aussi entre fabricants d’instruments parisiens et provinciaux ; le tout sur fond de recompositions politiques, entre chute du gouvernement révolutionnaire et affirmation de la République thermidorienne. Enfin, la présentation, l’examen puis le rejet du projet brestois contribuent à nourrir les débats contemporains qui se nouent autour du système à mettre en place pour aider les inventeurs, et plus généralement sur le rôle et la place de l’État dans l’encouragement de l’innovation technique.

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