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RésuméDans cet article, nous considérons les réseaux féminins comme des systèmes de coopération entre femmes dans différentes tâches. Notre intention n’est nullement de remettre en cause l’importance d’autres types de coopération – entraide ou travail collectif – entre femmes ; nous n’avons retenu cette approche que pour des raisons pratiques. Une de nos préoccupations, au cours de cette étude, a été de mettre en évidence la différence entre le monde rural féminin du Nord de l’Europe et la sphère féminine telle qu’on l’observe dans d’autres types d’environnement socio-économique. Ce qui caractérise essentiellement un domaine féminin, c’est la domination féminine de l’activité en son sein. Cependant, ce mécanisme interne peut se trouver altéré du fait de la localisation géographique du réseau ou de la nature de son activité. Dans l’Europe du Nord, il y avait coopération féminine dans le cadre du ménage et, par-delà le ménage, au sein du village et de la paroisse. Le type même du travail à la ferme, où il y a complémentarité, étayait l’existence d’un domaine féminin. Alors que la structure de la division du travail au sein du ménage révèle l’existence de tendances hiérarchiques, la coopération féminine au sein de la paroisse était plus égalitaire de nature. Nous avons tenté ici de regrouper les données historiques et ethnographiques susceptibles de donner un éclairage sur l’activité féminine et ses structures de collaboration dans l’Europe du Nord autrefois.

In this study female networks are seen as systems of cooperation between women in various work tasks. The intention is not to question the importance other types of female cooperation, however, for practical purposes this specific angle has been selected. One of the goals of the study is to demonstrate the difference between the rural Nordic female domain and the woman’s sphere as seen in other types of socio-economic environment. The essential characteristic of the female domain was the female domination of the activity within. However, the geographic location and the nature of the activity affected the internal mechanisms. Female cooperation in the Nordic past took place both within the framework of the household and across household boundaries, in the village and the parish. The complimentary nature of the work on the farm underpinned the existence of the female domain. While the structure of the female division of labour within the household shows some hierarchical tendencies, the cooperation within the parish was of a more egalitarian nature. In this paper an effort is made to pull together historical and ethnographic evidence to illuminate female activity and collaboration structures in the Nordic past.