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Principles and Prospects of the Life Course Paradigm

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2007. Ressources en ligne : Abrégé : RésuméLa démographie historique semble avoir pris un tournant « micro » en se concentrant de plus en plus sur l’analyse des parcours de vie. Si l’on suit ses avocats, il ne s’agit de rien moins que d’un nouveau paradigme de la démographie (historique). Cet article propose une vue critique de cette affirmation, en examinant les succès en termes de recherche et en discutant les obstacles potentiels à la réussite des promesses de cette nouvelle approche.L’adoption de l’analyse des parcours de vie a déjà fourni des contributions très neuves par rapport aux sujets ignorés de la démographie historique traditionnelle (les orphelins, le service domestique dans le cycle de vie, les études comparées sur les dynamiques familiales). Des sujets comme le vieillissement, les migrations et la fécondité ont également bénéficié de la collecte et de l’analyse des données du parcours de vie.En dépit de ces avancées, le développement de cette approche peut être compromis par plusieurs facteurs : le concept lui-même, les méthodes statistiques utilisées et les pratiques de recherches dominantes ainsi que l’attraction de notre champ. Tout d’abord l’affirmation de la capacité d’organiser sa propre vie est d’application difficile dans les recherches historiques. Néanmoins, l’ignorance des motifs et des buts des individus ne devrait pas dissuader d’identifier quels étaient les plus probables dans certains lieux et certaines périodes. Ensuite, la méthode de l’« event history analysis » ne permet pas de clarifier les parcours de vie en tant que processus. Des modèles plus élaborés devraient permettre de préciser l’impact des expériences passées, des conduites alternatives, des interactions entre les processus et les contextes. Enfin, le coût d’apprentissage de la démographie historique risque de devenir trop élevé, en particulier si des techniques encore plus poussées doivent être utilisées. Des équipes interdisciplinaires pourraient résoudre cette difficulté. Par ailleurs, l’approche du parcours de la vie suppose des bases de données compliquées et très riches. Tout cela ne peut être accompli par les équipes universitaires traditionnelles et les chercheurs solitaires. Dans ce domaine, les pratiques de recherche (et d’apprentissage) doivent s’orienter vers le partage de données, la collaboration et l’exploitation de banques de données publiques. Finalement, afin d’attirer les chercheurs d’autres domaines, la recherche doit privilégier des questions à fort enjeu politique aujourd’hui comme le niveau de la fécondité (enjeu du remplacement), les migrations et l’intégration des populations étrangères.Abrégé : Historical demography seems to have taken a decisive “micro-turn” by focusing more and more on life courses as a central concept. According to its advocates, the “life course approach” represents nothing less than a new paradigm for (historical) demography. This article evaluates this claim, by looking at research achievements and by discussing potential obstacles to fulfilling the promises of this new approach.The adoption of the perspective of the life course has already resulted in many innovative contributions, in particular on topics disregarded by “traditional” historical demography (e.g. the study of orphanhood, life-cycle service, comparative studies on family dynamics). Also, research fields such as ageing, migration and fertility have benefited from the collection and analysis of life course data.Notwithstanding these advances, the further development of the life course approach may be obstructed for a number of reasons. These have to do with the concept itself, with the statistical methods used for studying life courses, with the common research practices in our discipline, and, finally, with the “attractiveness” of our field. The concept of “agency”—the capacity for planning one’s own life—is clearly difficult to apply in historical research. However, not knowing individual people’s motives and goals should not refrain us from hypothesizing about the most likely goals of people in specific places and periods. The method of event history analysis still falls short of elucidating life courses as processes. More elaborate models should reveal the impact of past experiences, of behavioural alternatives and of interactions among processes and contexts. However, the learning curve for historical demography threatens to become too steep, in particular when highly advanced techniques need to be mastered. More (inter)disciplinary team work might solve this problem. Also, the life course approach demands rich and complicated datasets. This can hardly be accomplished by ordinary faculty-based research teams, let alone by individual researchers. Research (and training) practices in this field will have to shift towards data-sharing within collaboratories and towards exploiting public use datasets. Finally, to attract scholars from other fields, research needs to be focused on policy-relevant topics such as population ageing, below replacements fertility, migration and ethnic integration.
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RésuméLa démographie historique semble avoir pris un tournant « micro » en se concentrant de plus en plus sur l’analyse des parcours de vie. Si l’on suit ses avocats, il ne s’agit de rien moins que d’un nouveau paradigme de la démographie (historique). Cet article propose une vue critique de cette affirmation, en examinant les succès en termes de recherche et en discutant les obstacles potentiels à la réussite des promesses de cette nouvelle approche.L’adoption de l’analyse des parcours de vie a déjà fourni des contributions très neuves par rapport aux sujets ignorés de la démographie historique traditionnelle (les orphelins, le service domestique dans le cycle de vie, les études comparées sur les dynamiques familiales). Des sujets comme le vieillissement, les migrations et la fécondité ont également bénéficié de la collecte et de l’analyse des données du parcours de vie.En dépit de ces avancées, le développement de cette approche peut être compromis par plusieurs facteurs : le concept lui-même, les méthodes statistiques utilisées et les pratiques de recherches dominantes ainsi que l’attraction de notre champ. Tout d’abord l’affirmation de la capacité d’organiser sa propre vie est d’application difficile dans les recherches historiques. Néanmoins, l’ignorance des motifs et des buts des individus ne devrait pas dissuader d’identifier quels étaient les plus probables dans certains lieux et certaines périodes. Ensuite, la méthode de l’« event history analysis » ne permet pas de clarifier les parcours de vie en tant que processus. Des modèles plus élaborés devraient permettre de préciser l’impact des expériences passées, des conduites alternatives, des interactions entre les processus et les contextes. Enfin, le coût d’apprentissage de la démographie historique risque de devenir trop élevé, en particulier si des techniques encore plus poussées doivent être utilisées. Des équipes interdisciplinaires pourraient résoudre cette difficulté. Par ailleurs, l’approche du parcours de la vie suppose des bases de données compliquées et très riches. Tout cela ne peut être accompli par les équipes universitaires traditionnelles et les chercheurs solitaires. Dans ce domaine, les pratiques de recherche (et d’apprentissage) doivent s’orienter vers le partage de données, la collaboration et l’exploitation de banques de données publiques. Finalement, afin d’attirer les chercheurs d’autres domaines, la recherche doit privilégier des questions à fort enjeu politique aujourd’hui comme le niveau de la fécondité (enjeu du remplacement), les migrations et l’intégration des populations étrangères.

Historical demography seems to have taken a decisive “micro-turn” by focusing more and more on life courses as a central concept. According to its advocates, the “life course approach” represents nothing less than a new paradigm for (historical) demography. This article evaluates this claim, by looking at research achievements and by discussing potential obstacles to fulfilling the promises of this new approach.The adoption of the perspective of the life course has already resulted in many innovative contributions, in particular on topics disregarded by “traditional” historical demography (e.g. the study of orphanhood, life-cycle service, comparative studies on family dynamics). Also, research fields such as ageing, migration and fertility have benefited from the collection and analysis of life course data.Notwithstanding these advances, the further development of the life course approach may be obstructed for a number of reasons. These have to do with the concept itself, with the statistical methods used for studying life courses, with the common research practices in our discipline, and, finally, with the “attractiveness” of our field. The concept of “agency”—the capacity for planning one’s own life—is clearly difficult to apply in historical research. However, not knowing individual people’s motives and goals should not refrain us from hypothesizing about the most likely goals of people in specific places and periods. The method of event history analysis still falls short of elucidating life courses as processes. More elaborate models should reveal the impact of past experiences, of behavioural alternatives and of interactions among processes and contexts. However, the learning curve for historical demography threatens to become too steep, in particular when highly advanced techniques need to be mastered. More (inter)disciplinary team work might solve this problem. Also, the life course approach demands rich and complicated datasets. This can hardly be accomplished by ordinary faculty-based research teams, let alone by individual researchers. Research (and training) practices in this field will have to shift towards data-sharing within collaboratories and towards exploiting public use datasets. Finally, to attract scholars from other fields, research needs to be focused on policy-relevant topics such as population ageing, below replacements fertility, migration and ethnic integration.

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