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RésuméGrâce à une source étatique antérieure à l’Unité italienne, qui s’est révélée d’une précision remarquable et que nous avons complétée par une plongée dans les archives paroissiales locales, nous avons pu observer, au sein d’une zone de collines de l’actuelle province de Parme au milieu du xixe siècle, la présence massive d’individus – le plus souvent des enfants et des jeunes gens – définis par la source elle-même comme « Figli dell’Ospedale » (Pupilles de l’Hôpital). « L’Ospedale degli Esposti di Parma » (hôpital des Enfants trouvés) était une institution destinée, comme tant d’autres à l’époque, à la sauvegarde et à la prise en charge de l’enfance abandonnée, puis au placement des enfants assistés auprès de familles de la région. Dans ces foyers d’accueil, les nourrices s’occupaient d’élever les petits enfants, en échange d’un dédommagement versé par l’institution. Au milieu du xixe siècle, la commune de Pellegrino Parmense représentait, par les caractéristiques mêmes de son territoire mais aussi en raison de son type d’économie qui en faisait un espace spécifique, le lieu idéal au sein de l’ensemble du duché de Parme, où faire grandir les enfants abandonnés. Les sources utilisées, pour l’essentiel un recensement de l’année 1849 portant sur l’ensemble de la zone étudiée, nous ont permis d’évaluer la dimension atteinte par ce phénomène. En outre, pour un espace plus limité correspondant à l’une des paroisses de la commune, la paroisse d’Iggio, et grâce aux actes de mariage de celle-ci, nous avons pu suivre le destin des nombreux enfants trouvés envoyés en ce lieu par l’hôpital de Parme, et en particulier analyser les comportements démographiques des enfants abandonnés, là où ils vivaient une fois sortis de l’hôpital.

Thank to a state documentary source prior to Italian Unity, which appeared remarkably precise and which we have complemented by delving into the local parochial archives, we have been allowed to observe, within a hilly area of the nowadays province of Parma, in mid-nineteenth century, the massive presence of subjects – most frequently children and young people – defined by the very source as “children of the hospital” (Figli dell’Ospedale). The Hospital of abandoned children of Parma (l’Ospedale degli esposti di Parma) was an institution intended to safeguard and take care of abandoned childhood, then to place the children in families of the region. In such reception homes, nurses were busy with bringing up the little children, against a compensation paid by the institution. In mid-nineteenth century, the borough of Pellegrino Parmense constituted, because of the very characteristics of its territory, but also of the type of its economy which made it a specific space, the ideal place within the whole duchy of Parma where abandoned children might be brought up. The used sources, mainly a 1849 census concerning the whole of the investigated area, have allowed us to evaluate the size reached by that phenomenon. Besides, concerning a more restricted area corresponding to one of the parishes of the borough, the parish of Iggio, and thanks to the marriage acts there, we have been able to follow the destiny of the numerous abandoned children which had been sent to that place by the Hospital of Parma, and in particular to analyse the demographic behaviours of the abandoned children where they had been living after leaving the hospital.