Reproductive Change in Transitional Italy: More Insights from the Italian Fertility Survey of 1961
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Le rôle des variables intermédiaires de fécondité reste une question largement inexplorée au niveau micro en Italie. Cet article étudie les effets de l’éducation féminine et des critères socioéconomiques sur le déclin de la fécondité dans dix populations italiennes, par le biais d’une analyse des cohortes de mariages de la fin du xixe siècle à 1951. Les données sont tirées de l’Enquête sur la Fécondité qui a été menée au sein du recensement italien de 1961, ce recensement fournissant des informations sur le parcours reproductif de toutes les femmes ayant été marié au sein de nos dix populations de référence. Le déclin de la fécondité a suivi des trajectoires assez diversifiées, et ce non seulement selon la dichotomie classique Nord/Sud, mais au sein même de chacune des régions. Le facteur socioéconomique le plus important qui a conduit à la chute de la fécondité fut l’éducation des femmes ; il apparaît comme plus crucial que le statut économique lorsqu’il s’agit de modeler les niveaux de fécondité. La chute de la fécondité a débuté parmi les femmes diplômées avant de s’enclencher parmi celles qui avaient fréquenté l’école primaire, puis d’atteindre les femmes n’ayant pas été à l’école. La réduction des différentiels de fécondité selon le niveau d’éducation féminine paraît cohérent avec le schéma explicatif de type innovation/diffusion pour comprendre la baisse de la fécondité.
The role of the intermediate variables of fertility is largely unexplored at the micro-level in Italy. The present paper investigates the effects of female education and socioeconomic determinants on fertility decline in ten Italian populations, analyzing the marriage cohorts from the late nineteenth century to 1951. Data are drawn from the special Fertility Survey carried out within the general Italian census of 1961, which records information on the reproductive history of ever-married women living in each of the ten populations.The pace of fertility decline was quite diversified not only along the classic North-South divide, but also within individual regions. The most important socioeconomic force driving a drop in fertility was women’s education, which proved to be more important than family economic status in shaping fertility levels. Fertility decline spread from highly-educated women to primary school leavers and only later to non-educated women. The reduction in fertility differentials by woman education seems consistent with the innovative/diffusion hypothesis of fertility decline.
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