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RésuméLes auteurs de cet article étudient les implications du fait de penser la cure psychanalytique comme un processus adolescent et questionnent le lien entre ce processus, le politique et le dispositif thérapeutique. Leur réflexion s’appuie sur deux situations cliniques autour desquelles s’entrecroisent l’Id (au sens du ça freudien), l’identification et l’idéal. Le texte cherche d’abord à montrer que l’adolescence est un modèle pertinent pour penser la cure. Il rapproche ensuite l’adolescence et le politique en montrant que l’un comme l’autre partagent un certain rapport à l’utopie, l’adolescence caractérisant la souplesse possible entre l’Id, l’identification et l’idéal. Pour finir, le cas d’Irma met en évidence une interrogation sur la place de l’analyste entre le politique, l’adolescence et la cure qui, entre le refoulement et la demande de satisfaction, met en cause à l’intérieur de l’individu, l’échafaudage de l’idéal.

The authors of this article study the implications of thinking of the psychoanalytical treatment as an adolescent process and investigate the link between this process, the political and the therapeutic arrangement. Their reflection is based on two clinical situations around the Id (in the Freudian sense), identification and the ideal are intertwined. The text first tries to show that adolescence is a relevant model for conceiving of the treatment. It then relates adolescence to the political showing that both share a certain kind of relationship with utopia, adolescence characterizing the potential flexibility between Id, identification and ideal. In conclusion, the case of Irma presents an investigation into the analyst’s place between the political, adolescence and treatment which, between repression and the demand for satisfaction, calls into question the edifice of the ideal.