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Villes emblématiques des jeux, Las Vegas et Macao, connaissent depuis une quinzaine d’années un destin convergent résultant de l’internationalisation des opérateurs de casinos et semblant avoir abouti à la création d’un modèle « générique » de ville-casinos. Le mimétisme des formes de la ville ne saurait pourtant occulter la singularité des modèles de croissance ayant cours de part et d’autre du Pacifique, non plus que leur dimension concurrentielle. Cet article qui propose un décryptage minutieux des ressorts de la croissance dans les deux villes, met en évidence l’existence de capitalismes urbains individualisés et invite à une lecture nuancée et actualisée des effets de la mondialisation.

Iconic gaming cities, Las Vegas and Macao, have known for the past fifteen years a converging destiny resulting from the internationalization of casino operators and seeming to have resulted in the creation of a « generic » model of city-casinos. The mimicry of the forms of the city cannot, however, obscure the singularity of the growth models prevailing on both sides of the Pacific, nor their competitive dimension. This article, which provides a careful decryption of the sources of growth in the two cities, highlights the existence of individualized urban capitalisms and invites a nuanced and updated reading of the effects of globalization.