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Les enfants de la colonie : Les métis de l'Empire français entre sujétion et citoyenneté

Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : La Découverte, 2007. Ressources en ligne : Abrégé : Pendant la colonisation française, des dizaines de milliers d’enfants sont nés d’« Européens » et d’« indigènes ». Souvent illégitimes, non reconnus puis abandonnés par leur père, ces métis furent perçus comme un danger parce que leur existence brouillait la frontière entre « citoyens » et « sujets » au fondement de l’ordre colonial. Leur situation a pourtant varié : invisibles en Algérie, ils ont été au centre des préoccupations en Indochine. La « question métisse » a également été posée à Madagascar, en Afrique et en Nouvelle-Calédonie. Retraçant l’histoire oubliée de ces enfants de la colonie, cet ouvrage révèle une face cachée, mais fondamentale, de l’histoire de l’appartenance nationale en France : il montre comment les tentatives d’assimilation des métis ont culminé, à la fin des années 1920, avec des décrets reconnaissant la citoyenneté à ceux qui pouvaient prouver leur « race française ». Aux colonies, la nation se découvrait sous les traits d’une race. Cette législation bouleversa le destin de milliers d’individus, passant soudainement de la sujétion à la citoyenneté : ainsi, en Indochine, en 1954, 4 500 enfants furent séparés de leur mère et « rapatriés » en tant que Français. Surtout, elle introduisait la race en droit français, comme critère d’appartenance à la nation. Cela oblige à revoir le « modèle républicain » de la citoyenneté, fondé sur la figure d’un individu abstrait, adhérant volontaire à un projet politique commun et à souligner les liens entre filiation, nationalité et race. (Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2007.)
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Pendant la colonisation française, des dizaines de milliers d’enfants sont nés d’« Européens » et d’« indigènes ». Souvent illégitimes, non reconnus puis abandonnés par leur père, ces métis furent perçus comme un danger parce que leur existence brouillait la frontière entre « citoyens » et « sujets » au fondement de l’ordre colonial. Leur situation a pourtant varié : invisibles en Algérie, ils ont été au centre des préoccupations en Indochine. La « question métisse » a également été posée à Madagascar, en Afrique et en Nouvelle-Calédonie. Retraçant l’histoire oubliée de ces enfants de la colonie, cet ouvrage révèle une face cachée, mais fondamentale, de l’histoire de l’appartenance nationale en France : il montre comment les tentatives d’assimilation des métis ont culminé, à la fin des années 1920, avec des décrets reconnaissant la citoyenneté à ceux qui pouvaient prouver leur « race française ». Aux colonies, la nation se découvrait sous les traits d’une race. Cette législation bouleversa le destin de milliers d’individus, passant soudainement de la sujétion à la citoyenneté : ainsi, en Indochine, en 1954, 4 500 enfants furent séparés de leur mère et « rapatriés » en tant que Français. Surtout, elle introduisait la race en droit français, comme critère d’appartenance à la nation. Cela oblige à revoir le « modèle républicain » de la citoyenneté, fondé sur la figure d’un individu abstrait, adhérant volontaire à un projet politique commun et à souligner les liens entre filiation, nationalité et race. (Cette édition numérique reprend, à l'identique, l'édition originale de 2007.)

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