La logique d’Abélard conduit-elle à la contradiction ? Les lectures in re et in voce des inférences et le débat avec les Montani
Type de matériel :
10
Dans l’historiographie récente, la logique d’Abélard a été reconnue comme profondément novatrice par des auteurs (C. Martin, J. Marenbon) qui soulignent qu’elle conduit malheureusement aussi à la contradiction. Nous montrons ici que cette conclusion n’est pas inévitable et que, si les deux lectures in re (extensionnelle) et in voce (intensionnelle) des inférences sont distinguées comme il convient, la réfutation par les Montani de la théorie des inférences d’Abélard n’atteint cette dernière qu’à la marge. Il existe une lecture – distinguant impossibilité logique ( in voce) et impossibilité ontologique ( in re) – qui préserve la non-contradiction de la théorie des inférences d’Abélard.
While scholars (C. Martin, J. Marenbon) have recently acknowledged the profound novelty of Abelard’s logic, they have also argued that it unfortunately foundered on contradiction. This paper shows that this conclusion is not necessarily warranted : if the two readings of the inferences – in re (extensional) and in voce (intensional) – are properly distinguished, Abelard’s theory of inferences is only marginally disrupted by the refutation offered by the Montani. Thus a more careful differentiation between logical (in voce) and ontological ( in re) impossibility may preserve the logical consistency of Abelard’s theory of inferences.
Studi recenti (C. Martin, J. Marenbon) hanno mostrato che la logica di Abelardo è certo innovatrice ma che essa conduce anche alla contraddizione. In quest’articolo si intende provare che tale conclusione non è inevitabile e che, se le letture in re (estensionale) e in voce (intensionale) delle inferenze sono debitamente distinte, la refutazione da parte dei Montani della teoria delle inferenze di Abelardo concerne soltanto aspetti marginali. Esiste una chiave di lettura che, distinguendo l’impossibilità logica ( in voce) da quella ontologica ( in re), garantisce la non-contraddizione della teoria abelardiana delle inferenze.
Réseaux sociaux