La présidence allemande du Conseil de l’UE 2020. Quel rôle pour le couple Paris Berlin ?
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La présidence allemande de l’UE au second semestre 2020 était la dernière présidence d’Angela Merkel, peu avant la fin de sa chancellerie en 2021. On s’attendait donc à ce que la chancelière tire profit de toute son expérience et de son influence pour obtenir des résultats positifs. L’éventail des questions à l’ordre du jour était considérable. Il s’agissait de régler le différend sur le budget pluriannuel de l’UE, d’achever le Brexit, de renforcer la pression sur la Pologne et la Hongrie sur la question du respect de l’État de droit, de faire accepter le plan de relance franco-allemand et d’avancer dans des domaines importants tels que la digitalisation, la lutte contre le changement climatique et le partenariat commercial désormais très controversé avec la Chine. En outre, la pandémie a considérablement modifié le programme de la présidence allemande. Sur nombre de questions à régler, Berlin avait besoin du soutien de la France et l’a obtenu. Néanmoins, toutes les divergences entre l’Allemagne et la France n’ont évidemment pas pu être surmontées, notamment en matière de politique de sécurité et de défense commune, ainsi qu’au niveau économique et monétaire pour ce qui relève de la gouvernance de la zone euro. Ces différences restent à l’ordre du jour de l’agenda franco-allemand.
The German EU presidency in the second half of 2020 was Angela Merkel’s last presidency, shortly before her chancellorship ends in 2021. It was therefore expected that the Chancellor would use all her experience and influence to achieve positive results. The range of issues on the agenda was considerable. These included resolving the dispute over the EU’s multi-annual budget, completing the Brexit, stepping up pressure on Poland and Hungary on the issue of respect for the rule of law, pushing through the Franco-German recovery plan and making progress on important issues such as digitalization, the fight against climate change and the now highly controversial trade partnership with China. In addition, the pandemic has significantly altered the German Presidency’s agenda. On many of the issues Berlin needed and got France’s support. Nevertheless, not all the differences between Germany and France could be overcome, particularly in the area of common security and defence policy, and on the economic and monetary level with regard to the governance of the euro zone. These differences remain on the Franco-German agenda.
Die deutsche EU-Ratspräsidentschaft im zweiten Halbjahr 2020 war die letzte Ratspräsidentschaft für Angela Merkel, kurz vor Ende ihrer Kanzlerschaft 2021. Zu Beginn war erwartet wurde, dass die Kanzlerin all ihre Erfahrung und ihren Einfluss würde geltend machen müssen, um zu positiven Ergebnissen zu kommen. Die Themenpalette war enorm. Es galt den Streit über den Sieben-Jahres-Etat beizulegen, den Brexit zu vollenden, in der Rechtsstaatfrage den Druck auf Polen und Ungarn zu erhöhen, den deutsch-französischen Corona-Wiederaufbauplan umzusetzen und Akzente in wichtigen Bereichen wie der Digitalisierung, der Klimapolitik und der inzwischen sehr umstrittenen Handelspartnerschaft mit China zu setzen. Zudem hatte die Pandemie die Pläne der deutschen Diplomaten stark verändert. In allen Fragen die zur Entscheidung standen brauchte Berlin die französische Unterstützung und hat sie auch bekommen. Dennoch konnten nicht alle strukturellen Interessenunterschiede zwischen Deutschland und Frankreich überwunden werden, insbesondere in der Gemeinsamen Sicherheits- und Verteidigungspolitik, wie auch in der Wirtschafts- und Währungspolitik hinsichtlich der Währungsunion. Diese Gegensätze bleiben auf der deutsch-franzöischen Agenda.
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