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La « valeur » dans l'industrie financière : le prix des actions cotées comme « vérité » technique et politique

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2013. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Ce texte analyse les pratiques d’évaluation des actions cotées à partir d’une enquête par observation participante auprès de courtiers à New York et de gérants de fonds à Paris entre 2002 et 2004. Les analystes financiers, traders, vendeurs d’information et gérants de fonds, utilisent tous la même théorie financière, en suivant des procédures standardisées qui définissent la « valeur » de manières différentes selon les professions, mais en la problématisant toujours par rapport à sa « vérité ». Dans ces pratiques, agissant au nom des clients réels ou potentiels dont ils sont censés représenter les intérêts, les employés se positionnent comme « investisseurs », dont les interactions auraient comme résultat la constitution de « marchés efficients ». Les employés sont liés par des relations de compétition et de complémentarité, qui s’articulent notamment à partir d’arguments techniques concernant les différentes définitions de ce qui fait la « vérité de la valeur ». Mais, comme le fait la régulation financière, ils mobilisent aussi des arguments sur le fait que la « vérité », qui serait reflétée dans les prix, fait partie du projet politique qui donne à l’industrie financière, en tant qu’espace social des « investisseurs qualifiés », le rôle de réaliser des « marchés efficients » pour atteindre une allocation sociale « optimale » du crédit. L’industrie financière est ainsi censée produire une « vérité » à travers les prix, qui est à la fois technique et politique.Abrégé : “Value” in the Financial Industry : the Price of Listed Stocks as a Technical and Political “Truth”This article analyzes stock valuation practices, based on participant observation in a brokerage company in New York and in an asset management company in Paris between 2002 and 2004. Financial analysts, traders, sales people and fund managers all use the same financial theory, by following standardized procedures, according to which “value”, defined differently by each profession, is always problematized in relation to its “truth”. Acting in the name of real or potential clients whose interests they are supposed to represent, employees position themselves as “investors” whose interactions would ensue in the creation of “efficient markets”. Employees are bound by relations of competition and complementarity, which are articulated in particular through technical debates about the different definitions of what constitutes the “truth of value”. Yet, just like financial regulation does, they also mobilize arguments according to which the “truth” that would be reflected in prices, is part of a political project in which the financial industry, as the social space of “qualified investors”, is expected to constitute “efficient markets” in order to obtain an “optimal” social allocation of credit. Thus, the financial industry is expected to produce a “truth” in prices, which is both technical and political.
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Ce texte analyse les pratiques d’évaluation des actions cotées à partir d’une enquête par observation participante auprès de courtiers à New York et de gérants de fonds à Paris entre 2002 et 2004. Les analystes financiers, traders, vendeurs d’information et gérants de fonds, utilisent tous la même théorie financière, en suivant des procédures standardisées qui définissent la « valeur » de manières différentes selon les professions, mais en la problématisant toujours par rapport à sa « vérité ». Dans ces pratiques, agissant au nom des clients réels ou potentiels dont ils sont censés représenter les intérêts, les employés se positionnent comme « investisseurs », dont les interactions auraient comme résultat la constitution de « marchés efficients ». Les employés sont liés par des relations de compétition et de complémentarité, qui s’articulent notamment à partir d’arguments techniques concernant les différentes définitions de ce qui fait la « vérité de la valeur ». Mais, comme le fait la régulation financière, ils mobilisent aussi des arguments sur le fait que la « vérité », qui serait reflétée dans les prix, fait partie du projet politique qui donne à l’industrie financière, en tant qu’espace social des « investisseurs qualifiés », le rôle de réaliser des « marchés efficients » pour atteindre une allocation sociale « optimale » du crédit. L’industrie financière est ainsi censée produire une « vérité » à travers les prix, qui est à la fois technique et politique.

“Value” in the Financial Industry : the Price of Listed Stocks as a Technical and Political “Truth”This article analyzes stock valuation practices, based on participant observation in a brokerage company in New York and in an asset management company in Paris between 2002 and 2004. Financial analysts, traders, sales people and fund managers all use the same financial theory, by following standardized procedures, according to which “value”, defined differently by each profession, is always problematized in relation to its “truth”. Acting in the name of real or potential clients whose interests they are supposed to represent, employees position themselves as “investors” whose interactions would ensue in the creation of “efficient markets”. Employees are bound by relations of competition and complementarity, which are articulated in particular through technical debates about the different definitions of what constitutes the “truth of value”. Yet, just like financial regulation does, they also mobilize arguments according to which the “truth” that would be reflected in prices, is part of a political project in which the financial industry, as the social space of “qualified investors”, is expected to constitute “efficient markets” in order to obtain an “optimal” social allocation of credit. Thus, the financial industry is expected to produce a “truth” in prices, which is both technical and political.

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