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This article discusses the research ethics challenges facing qualitative sociology in two instances of sensitive fieldwork – the development and uses of encrypted messaging in high-risk contexts, and the strategies deployed by Russian Internet technologists to circumvent authoritarianism. The article addresses three aspects in particular: it reflects the challenges encountered in empirical and theoretical work as well as the considerations and decisions taken in response to these challenges; it details and justifies the commitments made towards our research subjects, and inserts them into an open dialogue on the relationship between researchers and informants; finally, it contributes to a debate on the ethics of research in the field of activism and participation mediated by digital technology, its positioning and its consequences.

L’article discute les défis d’éthique de la recherche auxquels est confrontée une sociologie qualitative sur deux terrains sensibles – le développement et les usages de messageries chiffrées dans des contextes à haut risque, et les stratégies de contournement de l’autoritarisme déployées par les acteurs techniques de l’Internet russe. L’article aborde notamment trois aspects : il reflète les défis rencontrés dans le travail empirique et théorique ainsi que les considérations et décisions prises en réponse à ces défis ; il détaille et justifie les engagements pris envers nos sujets de recherche, et les insère dans un dialogue ouvert sur la relation entre chercheurs et informateurs ; il contribue enfin à un débat sur l’éthique de la recherche dans le domaine de l’activisme et de la participation médiés par le numérique, son positionnement et ses conséquences.