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Justice, vengeance et passé révolutionnaire : les crimes de la Terreur blanche

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2007. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Les crimes de la Terreur blanche – ou de la Réaction, comme était appelé à l’époque cet épisode de la Révolution – posèrent au système judiciaire naissant de la Révolution certains de ses plus grands défis. Durant les années troublées du Directoire et les premières années du Consulat, quand la politique de l’ordre public figurait nécessairement parmi les premières priorités du gouvernement, l’administration et l’application des lois constituaient une partie non négligeable de la consolidation de la République. En effet, le succès du programme politique du Directoire dépendait en grande partie de sa capacité à trouver des agents, dans les administrations locales et dans la magistrature, capables de comprendre et d’appliquer les lois, et ceci, malgré une résistance parfois considérable des populations locales sur les questions de l’émigration, de la désertion, des levées d’hommes, des prêtres réfractaires et de la criminalité en général, et en particulier des crimes politiques. Comme l’illustre le jugement des personnes impliquées dans le massacre des prisons à l’été 1795 dans les Bouches-du-Rhône, indéniablement un des incidents de justice populaire les plus spectaculaires de toute la décennie révolutionnaire, certains de ces crimes politiques se révélèrent être parmi les affaires les plus longues, les plus compliquées et les plus importantes pour le système judiciaire de l’époque. La persistance de la lutte des factions et de l’esprit de parti était perceptible au cours de nombreuses étapes de la procédure judiciaire et influença le jugement de ces crimes politiques. Cet article examine l’origine de la lutte des factions, la tradition de violence populaire, la nature et la violence des périodes de la Réaction, les circonstances de ces massacres dans les prisons, leurs victimes et auteurs présumés, ainsi que les procès interminables liés à ces affaires.Abrégé : The crimes of the Terror Blanche – or the Reaction, as this episode of the Revolution was called at the time – presented the nascent judicial system of the Revolution with some of its greatest challenges. Throughout the troubled years of the Directory and opening years of the Consulat when the politics of public order necessarily ranked high among government’s priorities, the administration and the application of the laws formed a not inconsequential part for the consolidation of the Republic. Indeed, the success of the Directory’s political program depended in large part on its ability to find agents in local administrations and the judiciary capable of understanding and implementing the law, and this, often with considerable resistance from local populations on issues of emigration, desertion, conscription, non-juroring priests, and crimes of all sorts, not least political crimes. Some of these political crimes as illustrated by the judgment of those implicated in the prison massacres on the spring of 1795 in the department of the Bouches-du-Rhone – undeniably, among the most spectacular incidents of popular violence of the entire revolutionary decade –proved to be among the longest, most complicated, and most important confronting the criminal justice system of the period. The persistence of the factional strife and the “esprit de parti” were perceptible at many stages of the judicial process and influenced in the judgment of political crimes. This article examines origins of the factional conflict, the tradition of popular violence, the nature and violence of the periods of the reaction, the circumstances of the these prison massacres, their victims and presumed perpetrators as well as the protracted trials related to these events.
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Les crimes de la Terreur blanche – ou de la Réaction, comme était appelé à l’époque cet épisode de la Révolution – posèrent au système judiciaire naissant de la Révolution certains de ses plus grands défis. Durant les années troublées du Directoire et les premières années du Consulat, quand la politique de l’ordre public figurait nécessairement parmi les premières priorités du gouvernement, l’administration et l’application des lois constituaient une partie non négligeable de la consolidation de la République. En effet, le succès du programme politique du Directoire dépendait en grande partie de sa capacité à trouver des agents, dans les administrations locales et dans la magistrature, capables de comprendre et d’appliquer les lois, et ceci, malgré une résistance parfois considérable des populations locales sur les questions de l’émigration, de la désertion, des levées d’hommes, des prêtres réfractaires et de la criminalité en général, et en particulier des crimes politiques. Comme l’illustre le jugement des personnes impliquées dans le massacre des prisons à l’été 1795 dans les Bouches-du-Rhône, indéniablement un des incidents de justice populaire les plus spectaculaires de toute la décennie révolutionnaire, certains de ces crimes politiques se révélèrent être parmi les affaires les plus longues, les plus compliquées et les plus importantes pour le système judiciaire de l’époque. La persistance de la lutte des factions et de l’esprit de parti était perceptible au cours de nombreuses étapes de la procédure judiciaire et influença le jugement de ces crimes politiques. Cet article examine l’origine de la lutte des factions, la tradition de violence populaire, la nature et la violence des périodes de la Réaction, les circonstances de ces massacres dans les prisons, leurs victimes et auteurs présumés, ainsi que les procès interminables liés à ces affaires.

The crimes of the Terror Blanche – or the Reaction, as this episode of the Revolution was called at the time – presented the nascent judicial system of the Revolution with some of its greatest challenges. Throughout the troubled years of the Directory and opening years of the Consulat when the politics of public order necessarily ranked high among government’s priorities, the administration and the application of the laws formed a not inconsequential part for the consolidation of the Republic. Indeed, the success of the Directory’s political program depended in large part on its ability to find agents in local administrations and the judiciary capable of understanding and implementing the law, and this, often with considerable resistance from local populations on issues of emigration, desertion, conscription, non-juroring priests, and crimes of all sorts, not least political crimes. Some of these political crimes as illustrated by the judgment of those implicated in the prison massacres on the spring of 1795 in the department of the Bouches-du-Rhone – undeniably, among the most spectacular incidents of popular violence of the entire revolutionary decade –proved to be among the longest, most complicated, and most important confronting the criminal justice system of the period. The persistence of the factional strife and the “esprit de parti” were perceptible at many stages of the judicial process and influenced in the judgment of political crimes. This article examines origins of the factional conflict, the tradition of popular violence, the nature and violence of the periods of the reaction, the circumstances of the these prison massacres, their victims and presumed perpetrators as well as the protracted trials related to these events.

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