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Ce chapitre aborde l’histoire des avocats au Mexique depuis la microanalyse, c’est-à-dire pour en proposer une histoire globale à partir d’une échelle réduite et pendant la période de consolidation de ce qui était considéré comme une administration judiciaire moderne et professionnalisée, à la veille de la Révolution. Sont abordées les questions de leurs origines sociales, leur formation, la concurrence des conseillers juridiques informels, le coût de leurs services, la qualité de leurs relations, parfois houleuses, avec leurs clients. En dernière partie est traité un aspect très particulier de leur histoire : le fait qu’ils constituaient le vivier d’où étaient nommés juges et notaires, violentant ainsi la constitution libérale. Pour cela, ont été mobilisées des sources judiciaires, des lettres adressées ou rédigées par l’Exécutif de l’État de Tlaxcala ainsi que quelques sources notariales.

This paper approaches the history of lawyers in Mexico thanks to microanalysis, that is, it infers a global history from a reduced scale and during the period of consolidation of what was considered a modern and professionalized judicial administration, on the eve of the Revolution. The questions of their social origins, their training, the competition of informal legal advisers, the cost of their services, the quality of their relations, sometimes stormy, with their clients are addressed. The last part deals with a very particular aspect of this history: the fact that lawyers were the pool from which judges and notaries were appointed, thus disrupting the liberal constitution. For this purpose, judicial sources, letters addressed or written by the Executive of the State of Tlaxcala, as well as some notarial sources were used.