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L’empreinte discrète de L’Année sociologique au Collège de France

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2022. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : À partir des rapports de présentation produits entre 1897, date où Durkheim échoua à rentrer au Collège de France, et 1944, date de l’élection de Maurice Halbwachs, le lieu commun historiographique d’un rejet du durkheimisme par l’institution est à nouveau soumis à l’enquête. Il apparaît que huit chercheurs affiliés, de près ou de loin, à la revue L’Année sociologique ont été élus pendant la période soumise à l’enquête. Peu à peu, ce groupe latent marque de son empreinte le Collège de France et lui rend la sociologie acceptable. Pendant l’entre-deux-guerres, et tout en ayant rejeté la candidature de Durkheim, le Collège de France, simultanément à d’autres institutions, permet à la discipline nouvelle, encore marginale dans les universités, de trouver un asile scientifique. Une brève analyse des propriétés sociales des soutiens et opposants aux candidatures durkheimiennes montre que les obstacles qu’elles rencontraient sont devenus disciplinaires plus qu’idéologiques : il s’agissait de limiter les ambitions de la sociologie vis-à-vis de domaines plus établis comme la psychologie et la philosophie. L’étude de cas confirme que l’institutionnalisation et la reconnaissance de la sociologie en France sont bien postérieures à la Seconde Guerre mondiale.Abrégé : Based on the hiring reports produced between Durkheim’s failure to enter the Collège de France in 1897 and the election of Maurice Halbwachs in 1944, the historiographical commonplace of a rejection of Durkheimism by the institution is once again submitted for inquiry. It appears that eight researchers affiliated, in some way, with the journal L’Année sociologique were elected during this period. This latent group gradually made its mark on the Collège de France and made sociology acceptable. Having rejected Durkheim, the Collège de France, along with other institutions, nonetheless allowed the new discipline, marginal in the universities, to find a scientific home during the interwar period. A brief analysis of the social properties of the supporters and opponents of Durkheimian candidacies also shows that the obstacles candidates encountered became disciplinary rather than ideological: it was a matter of limiting sociology’s ambitions vis-à-vis more established fields such as psychology and philosophy. The case study confirms that the institutionalization and acceptance of sociology in France happened well after the Second World War.
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À partir des rapports de présentation produits entre 1897, date où Durkheim échoua à rentrer au Collège de France, et 1944, date de l’élection de Maurice Halbwachs, le lieu commun historiographique d’un rejet du durkheimisme par l’institution est à nouveau soumis à l’enquête. Il apparaît que huit chercheurs affiliés, de près ou de loin, à la revue L’Année sociologique ont été élus pendant la période soumise à l’enquête. Peu à peu, ce groupe latent marque de son empreinte le Collège de France et lui rend la sociologie acceptable. Pendant l’entre-deux-guerres, et tout en ayant rejeté la candidature de Durkheim, le Collège de France, simultanément à d’autres institutions, permet à la discipline nouvelle, encore marginale dans les universités, de trouver un asile scientifique. Une brève analyse des propriétés sociales des soutiens et opposants aux candidatures durkheimiennes montre que les obstacles qu’elles rencontraient sont devenus disciplinaires plus qu’idéologiques : il s’agissait de limiter les ambitions de la sociologie vis-à-vis de domaines plus établis comme la psychologie et la philosophie. L’étude de cas confirme que l’institutionnalisation et la reconnaissance de la sociologie en France sont bien postérieures à la Seconde Guerre mondiale.

Based on the hiring reports produced between Durkheim’s failure to enter the Collège de France in 1897 and the election of Maurice Halbwachs in 1944, the historiographical commonplace of a rejection of Durkheimism by the institution is once again submitted for inquiry. It appears that eight researchers affiliated, in some way, with the journal L’Année sociologique were elected during this period. This latent group gradually made its mark on the Collège de France and made sociology acceptable. Having rejected Durkheim, the Collège de France, along with other institutions, nonetheless allowed the new discipline, marginal in the universities, to find a scientific home during the interwar period. A brief analysis of the social properties of the supporters and opponents of Durkheimian candidacies also shows that the obstacles candidates encountered became disciplinary rather than ideological: it was a matter of limiting sociology’s ambitions vis-à-vis more established fields such as psychology and philosophy. The case study confirms that the institutionalization and acceptance of sociology in France happened well after the Second World War.

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