Image de Google Jackets
Vue normale Vue MARC vue ISBD

Le brigand caché derrière les tréteaux de la révolution. Traductions et trahisons d'auteurs

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2011. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : La réputation des Brigands de Schiller passe vite les frontières, et le public français cultivé s’intéresse à la pièce l’année même de sa création (1782). Elle est bientôt traduite ou jouée en allemand à Strasbourg. Mais son succès en France est surtout dû à la transcription qu’en offre La Martelière sous le titre de Robert, chef de brigands. Version épurée et appauvrie de l’original, elle intègre cependant en 1792 une partie des attendus du théâtre patriotique, dans un contexte de guerre et de revendications économiques favorables au message libérateur et fraternel porté par l’émule de Robin des Bois. Le succès, vérifié dans les reprises par les théâtres provinciaux et d’amateurs, est tel que des suites sont envisagées, qui n’entraînent pas la même ferveur. Surtout, le terme de « brigand » subit de rapides évolutions sémantiques et relève désormais de l’injure politique, successivement adressée à l’adversaire royaliste puis à l’ennemi jacobin. Le théâtre porte trace de cette évolution, souvent au détriment de l’intrigue, avant que, répression politique et judiciaire aidant, sous l’Empire notamment, le personnage du brigand ne fasse plus recette.Abrégé : The reputation of the Brigands by Schiller quickly crosses the borders, and the French educated audience gets interested in the play the very year of its creation (1782). It is soon translated or played in German in Strasbourg. But its success in France is mainly due to the transcription by La Martelière under the title of Robert, head of brigands. It is a purified and impoverished version from the original. However in 1792, it adds some of the expected elements of the patriotic theater, in a context of war and economic claims favorable to a liberating and fraternal message embodied by the emulator of Robin Hood. The success, proved by the revivals of the provincial and amateurs theaters, is such that continuations are proposed, which do not entail the same fervor. Nevertheless the term “brigand” is undergoing rapid semantic changes and is now considered as a political insult, successively addressed to the royalist opponent and then to the Jacobin. The theatre carries traces of this evolution, often to the detriment of the plot. Then, with political and judicial repression, notably under the Empire, the character of the brigand is no longer popular.
Tags de cette bibliothèque : Pas de tags pour ce titre. Connectez-vous pour ajouter des tags.
Evaluations
    Classement moyen : 0.0 (0 votes)
Nous n'avons pas d'exemplaire de ce document

87

La réputation des Brigands de Schiller passe vite les frontières, et le public français cultivé s’intéresse à la pièce l’année même de sa création (1782). Elle est bientôt traduite ou jouée en allemand à Strasbourg. Mais son succès en France est surtout dû à la transcription qu’en offre La Martelière sous le titre de Robert, chef de brigands. Version épurée et appauvrie de l’original, elle intègre cependant en 1792 une partie des attendus du théâtre patriotique, dans un contexte de guerre et de revendications économiques favorables au message libérateur et fraternel porté par l’émule de Robin des Bois. Le succès, vérifié dans les reprises par les théâtres provinciaux et d’amateurs, est tel que des suites sont envisagées, qui n’entraînent pas la même ferveur. Surtout, le terme de « brigand » subit de rapides évolutions sémantiques et relève désormais de l’injure politique, successivement adressée à l’adversaire royaliste puis à l’ennemi jacobin. Le théâtre porte trace de cette évolution, souvent au détriment de l’intrigue, avant que, répression politique et judiciaire aidant, sous l’Empire notamment, le personnage du brigand ne fasse plus recette.

The reputation of the Brigands by Schiller quickly crosses the borders, and the French educated audience gets interested in the play the very year of its creation (1782). It is soon translated or played in German in Strasbourg. But its success in France is mainly due to the transcription by La Martelière under the title of Robert, head of brigands. It is a purified and impoverished version from the original. However in 1792, it adds some of the expected elements of the patriotic theater, in a context of war and economic claims favorable to a liberating and fraternal message embodied by the emulator of Robin Hood. The success, proved by the revivals of the provincial and amateurs theaters, is such that continuations are proposed, which do not entail the same fervor. Nevertheless the term “brigand” is undergoing rapid semantic changes and is now considered as a political insult, successively addressed to the royalist opponent and then to the Jacobin. The theatre carries traces of this evolution, often to the detriment of the plot. Then, with political and judicial repression, notably under the Empire, the character of the brigand is no longer popular.

PLUDOC

PLUDOC est la plateforme unique et centralisée de gestion des bibliothèques physiques et numériques de Guinée administré par le CEDUST. Elle est la plus grande base de données de ressources documentaires pour les Étudiants, Enseignants chercheurs et Chercheurs de Guinée.

Adresse

627 919 101/664 919 101

25 boulevard du commerce
Kaloum, Conakry, Guinée

Réseaux sociaux

Powered by Netsen Group @ 2025