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Les doutes de l'Inquisiteur Philosophie naturelle, censure et théologie à l'époque moderne

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2009. Ressources en ligne : Abrégé : Depuis l’ouverture des archives de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 1998, de nombreuses études sont en passe de renouveler la perception de l’action du Saint-Office et de l’Index. Cependant, les recherches sur la censure de la philosophie naturelle privilégient encore en grande partie la relation entre auteurs et institution. L’on peut désormais préciser la dimension doctrinale de la censure grâce à des sources nouvelles en quantité et en qualité, mais cela ne semble pas pouvoir en englober tous les aspects et risque d’avoir pour conséquence d’accentuer la cohérence intellectuelle de l’Inquisition; au contraire, les sources montrent plutôt les glissements continus, dans l’action du Saint-Office et de l’Index, entre définitions dogmatiques, questions philosophiques et police idéologique. Dans cet article, j’essaierai de croiser deux perspectives différentes : la première se concentre sur la définition de l’« erreur », qui déplace d’époque en époque les frontières entre dogme et spéculation d’une part, et entre théologie et philosophie de l’autre; la seconde replace la censure au cœur de l’institution, mais pour analyser davantage celle-ci dans sa complexité politique et culturelle et dans ses évolutions. L’article analyse donc d’abord le renouveau historiographique, puis il se concentre sur le dossier de l’atomisme au XVIIe siècle, qu’il est maintenant possible de reconstruire avec précision. L’enjeu d’une analyse plus rapprochée n’est pas seulement celui d’observer comment la censure participe de la configuration des savoirs, mais d’élargir le regard sur des interactions plus vastes, à l’intérieur et à l’extérieur des congrégations. Enfin, il esquissera l’évolution de la censure philosophique au XVIIIe siècle.Abrégé : The Inquisitor’s doubts: Natural philosophy, censorship and theology in the early modern period The opening of the archives of the Congregation for the Doctrine of the Faith in 1998 has fostered a critical reassessment of the history of the Inquisition and the Index. Yet, most of the studies on the censorship of natural philosophies still focus on the relation between the authors and the institution. It is now possible to have new insight into those doctrinal aspects, but they do not account for all of the Inquisition’s activities; moreover, they might lead to overemphasizing the intellectual coherence of the Inquisition, although new available sources rather show its continuous shifts between dogmatic stances, philosophical questions and ideological policing. In this article, I shall intertwine two different perspectives: the first one focuses on the definition of ‘error’, and on the shifting borders between dogma and speculation on the one hand, and theology and philosophy on the other; the second perspective places censorship at the core of the Inquisition as an institution but aims at analysing the latter rather than the former, within its political and cultural history. Hence, the article first analyses recent trends in scholarship, than deals with atomism in the 17th century, the developments of which it is now possible to know in greater detail. Such a study opens the possibility to observe how censorship plays its part in shaping the disciplines and also to see broader interactions at work, both inside and outside the Roman congregations. The final part of the article sketches the evolution of the censorship of natural philosophies in the 18th century.
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Depuis l’ouverture des archives de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 1998, de nombreuses études sont en passe de renouveler la perception de l’action du Saint-Office et de l’Index. Cependant, les recherches sur la censure de la philosophie naturelle privilégient encore en grande partie la relation entre auteurs et institution. L’on peut désormais préciser la dimension doctrinale de la censure grâce à des sources nouvelles en quantité et en qualité, mais cela ne semble pas pouvoir en englober tous les aspects et risque d’avoir pour conséquence d’accentuer la cohérence intellectuelle de l’Inquisition; au contraire, les sources montrent plutôt les glissements continus, dans l’action du Saint-Office et de l’Index, entre définitions dogmatiques, questions philosophiques et police idéologique. Dans cet article, j’essaierai de croiser deux perspectives différentes : la première se concentre sur la définition de l’« erreur », qui déplace d’époque en époque les frontières entre dogme et spéculation d’une part, et entre théologie et philosophie de l’autre; la seconde replace la censure au cœur de l’institution, mais pour analyser davantage celle-ci dans sa complexité politique et culturelle et dans ses évolutions. L’article analyse donc d’abord le renouveau historiographique, puis il se concentre sur le dossier de l’atomisme au XVIIe siècle, qu’il est maintenant possible de reconstruire avec précision. L’enjeu d’une analyse plus rapprochée n’est pas seulement celui d’observer comment la censure participe de la configuration des savoirs, mais d’élargir le regard sur des interactions plus vastes, à l’intérieur et à l’extérieur des congrégations. Enfin, il esquissera l’évolution de la censure philosophique au XVIIIe siècle.

The Inquisitor’s doubts: Natural philosophy, censorship and theology in the early modern period The opening of the archives of the Congregation for the Doctrine of the Faith in 1998 has fostered a critical reassessment of the history of the Inquisition and the Index. Yet, most of the studies on the censorship of natural philosophies still focus on the relation between the authors and the institution. It is now possible to have new insight into those doctrinal aspects, but they do not account for all of the Inquisition’s activities; moreover, they might lead to overemphasizing the intellectual coherence of the Inquisition, although new available sources rather show its continuous shifts between dogmatic stances, philosophical questions and ideological policing. In this article, I shall intertwine two different perspectives: the first one focuses on the definition of ‘error’, and on the shifting borders between dogma and speculation on the one hand, and theology and philosophy on the other; the second perspective places censorship at the core of the Inquisition as an institution but aims at analysing the latter rather than the former, within its political and cultural history. Hence, the article first analyses recent trends in scholarship, than deals with atomism in the 17th century, the developments of which it is now possible to know in greater detail. Such a study opens the possibility to observe how censorship plays its part in shaping the disciplines and also to see broader interactions at work, both inside and outside the Roman congregations. The final part of the article sketches the evolution of the censorship of natural philosophies in the 18th century.

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