Les femmes séquestrées par lettres de cachet dans la généralité de Rouen au xviiie siècle
Type de matériel :
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De 1730 à 1789 dans la généralité de Rouen, de plus en plus souvent et dans des milieux sociaux de plus en plus larges, des époux, des pères ou des frères demandent au roi l’enfermement d’une épouse, d’une fille ou d’une sœur. 300 enquêtes sont ainsi menées par les subdélégués de l’intendant sur des accusations de « débordements », de « libertinage » ou de fugue. Cet article propose d’analyser ce que « disent » ces femmes de leurs vies et de leurs désirs, et ce qu’en comprennent (ou pas) les hommes contemporains, des médecins aux administrateurs en charge de faire respecter l’ordre des familles.
Ever more often, between 1730 and 1789 in the Rouen region and in an ever widening range of social groups, fathers, brothers and husbands asked the King to imprison daughters, sisters and wives. 300 investigations were thus initiated by officials to examine cases of excesses, libertinism or runaways. This article examines what these women had to say about their lives, their wishes and what contemporary males (from doctors to the administrators responsible for social order) understood, or thought they understood about women.
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