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Les enjeux de la mémoire chez les historiennes des femmes, 1970-2001

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2018. Ressources en ligne : Abrégé : En France, au début des années 1970, au moment où les mobilisations féministes connaissent un regain d’activité et stimulent la demande sociale en connaissances sur le passé des femmes, l’université et la recherche historique s’ouvrent à l’histoire des femmes. À partir de 1972, des enseignements et des groupes de recherche spécialisés se créent. Ces premiers temps de l’institutionnalisation se caractérisent par une grande proximité entre l’histoire des femmes et le champ militant féministe. Mais à partir du début des années 1980, ces historiennes, qui cherchent une légitimité institutionnelle, prennent progressivement leurs distances par rapport au politique. Cette stratégie d’intégration aux institutions se traduit, dans les recherches, par un évitement de l’objet mémoire. Les années 1990 marquent cependant les limites du processus d’externalisation de la cause des femmes : face aux résistances des institutions de recherche et d’enseignement supérieur et sous l’effet du développement de l’histoire des féminismes, les historiennes des femmes renouent avec des normes et des pratiques militantes et s’investissent plus directement dans les usages politiques du passé, en collaboration avec les autres pôles de l’espace de la cause des femmes. En analysant à la fois comment les historiennes des femmes se saisissent de la mémoire comme objet d’étude et comment elles s’engagent dans des pratiques de construction du passé à des fins politiques, cet article met au jour l’évolution du rapport de l’histoire des femmes à la cause des femmes.Abrégé : In France, the early 1970s witnessed the intensification of feminist mobilizations and an increased social demand for social science knowledge about gender history. Universities and historians developed an interest in the history of women. 1972 saw the creation of specialized courses and research groups. The early institutionalization of the discipline was characterized by the proximity between gender history and the field of militant feminism. Starting in the early 1980s, however, these female historians seeking institutional legitimacy gradually took their distances from politics. This strategy of institutional academic integration was reflected in their research by the avoidance of the topic of memory. Yet, the externalization of the cause of feminism reached its limits in the 1990s : confronted with the resistance of research and higher education institutions, female practitioners of women’s history went back to more a activist practice of history and engaged more directly the political uses of the past, in conjunction with other sectors of the feminist cause. This article analyzes both how female practitioners of gender history address the subject of memory and how they engage with politically motivated practices of construction of the past, thus shedding light on the evolving relationship between gender history and feminism.Abrégé : En Francia, a principios de los años 70, al momento de las movilizaciones feministas conocieron un aumento de actividad y estimulan la demanda social de conocimientos sobre. El pasado de las mujeres, la universidad y la investigación histórica se abren a la historia de las mujeres. A partir de 1972, docentes y grupos de investigación especializado de crean. Los primeros tiempos de institucionalización se caracterizan por una gran proximidad entre la historia de las mujeres y el campo militante feminista. Pero a partir de principios de los años 80, esas historiadoras que buscan una legitimidad institucional, toman progresivamente sus distancias en relación a la política. Esta estrategia de integración a las instituciones se traduce, en las investigaciones, por una elusión de la memoria. Los años 90 marcan por otra parte los límites del proceso de externalización de la causa de las mujeres : de cara a las resistencias de instituciones de investigación y de enseñanza superior y bajo el efecto del desarrollo de la historia de los feminismos, las historiadoras de mujeres vuelven a las normas y practicas militantes y se comprometen más directa mente en los usos políticos del pasado, en colaboración con otros polos del espacio de la causa de las mujeres. Analizando a la vez como las historiadoras de las mujeres estudian la memoria y como estas se comprometen en prácticas de construcción de pasado a fines políticos, este articulo revela la evolución de la relación entre la historia de las mujeres y la causa de las mujeres.Abrégé : Zu Beginn der 1970er Jahre, als feministische Bewegungen in Frankreich an Bedeutung gewannen und die soziale Nachfrage nach Wissen über die Vergangenheit von Frauen zunahm, öffneten sich die Universität und die wissenschaftliche Forschung für die Frauengeschichte. Ab 1972 führte dies zu neuen Lehreinheiten und zur Gründung spezialisierter Forschungsgruppen. Diese Anfangsjahre der Institutionalisierung waren von einer grossen Nähe zwischen der Frauengeschichte und der feministischen Bewegung gekennzeichnet. Doch seit Beginn der 1980er Jahre suchten die Historikerinnen, die an institutioneller Anerkennung interessiert waren, sich von dem politischen Bezug zu distanzieren. Die Strategie der institutionellen Integration schlug sich in der Forschung auch in einer Vermeidung von Fragen des Gedächtnisses nieder. In den 1990er Jahren zeigten sich jedoch die Grenzen des Prozesses der Externalisierung der Frauenfrage auf : angesichts des Widerstands der Forschungseinrichtungen und der Universitäten in Hinblick auf die Auswirkungen der Entwicklung der Geschichte des Feminismus, knüpften die Frauenhistorikerinnen wieder an die Normen und Praktiken des politischen Aktivismus an. In Zusammenarbeit mit anderen in der Frauenfrage engagierten Gruppen setzten sie sich zunehmend direkt mit dem politischen Gebrauch der Vergangenheit auseinander. Indem dieser Aufsatz untersucht, wie Historikerinnen einerseits Fragen des Gedächtnisses zum Forschungsgegenstand machten und sich andererseits mit Fragen der Praktiken der Konstruktion von Vergangenheit auseinandersetzten, beleuchtet er die Entwicklung der Beziehung zwischen Frauengeschichte und Frauenbewegung.
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En France, au début des années 1970, au moment où les mobilisations féministes connaissent un regain d’activité et stimulent la demande sociale en connaissances sur le passé des femmes, l’université et la recherche historique s’ouvrent à l’histoire des femmes. À partir de 1972, des enseignements et des groupes de recherche spécialisés se créent. Ces premiers temps de l’institutionnalisation se caractérisent par une grande proximité entre l’histoire des femmes et le champ militant féministe. Mais à partir du début des années 1980, ces historiennes, qui cherchent une légitimité institutionnelle, prennent progressivement leurs distances par rapport au politique. Cette stratégie d’intégration aux institutions se traduit, dans les recherches, par un évitement de l’objet mémoire. Les années 1990 marquent cependant les limites du processus d’externalisation de la cause des femmes : face aux résistances des institutions de recherche et d’enseignement supérieur et sous l’effet du développement de l’histoire des féminismes, les historiennes des femmes renouent avec des normes et des pratiques militantes et s’investissent plus directement dans les usages politiques du passé, en collaboration avec les autres pôles de l’espace de la cause des femmes. En analysant à la fois comment les historiennes des femmes se saisissent de la mémoire comme objet d’étude et comment elles s’engagent dans des pratiques de construction du passé à des fins politiques, cet article met au jour l’évolution du rapport de l’histoire des femmes à la cause des femmes.

In France, the early 1970s witnessed the intensification of feminist mobilizations and an increased social demand for social science knowledge about gender history. Universities and historians developed an interest in the history of women. 1972 saw the creation of specialized courses and research groups. The early institutionalization of the discipline was characterized by the proximity between gender history and the field of militant feminism. Starting in the early 1980s, however, these female historians seeking institutional legitimacy gradually took their distances from politics. This strategy of institutional academic integration was reflected in their research by the avoidance of the topic of memory. Yet, the externalization of the cause of feminism reached its limits in the 1990s : confronted with the resistance of research and higher education institutions, female practitioners of women’s history went back to more a activist practice of history and engaged more directly the political uses of the past, in conjunction with other sectors of the feminist cause. This article analyzes both how female practitioners of gender history address the subject of memory and how they engage with politically motivated practices of construction of the past, thus shedding light on the evolving relationship between gender history and feminism.

En Francia, a principios de los años 70, al momento de las movilizaciones feministas conocieron un aumento de actividad y estimulan la demanda social de conocimientos sobre. El pasado de las mujeres, la universidad y la investigación histórica se abren a la historia de las mujeres. A partir de 1972, docentes y grupos de investigación especializado de crean. Los primeros tiempos de institucionalización se caracterizan por una gran proximidad entre la historia de las mujeres y el campo militante feminista. Pero a partir de principios de los años 80, esas historiadoras que buscan una legitimidad institucional, toman progresivamente sus distancias en relación a la política. Esta estrategia de integración a las instituciones se traduce, en las investigaciones, por una elusión de la memoria. Los años 90 marcan por otra parte los límites del proceso de externalización de la causa de las mujeres : de cara a las resistencias de instituciones de investigación y de enseñanza superior y bajo el efecto del desarrollo de la historia de los feminismos, las historiadoras de mujeres vuelven a las normas y practicas militantes y se comprometen más directa mente en los usos políticos del pasado, en colaboración con otros polos del espacio de la causa de las mujeres. Analizando a la vez como las historiadoras de las mujeres estudian la memoria y como estas se comprometen en prácticas de construcción de pasado a fines políticos, este articulo revela la evolución de la relación entre la historia de las mujeres y la causa de las mujeres.

Zu Beginn der 1970er Jahre, als feministische Bewegungen in Frankreich an Bedeutung gewannen und die soziale Nachfrage nach Wissen über die Vergangenheit von Frauen zunahm, öffneten sich die Universität und die wissenschaftliche Forschung für die Frauengeschichte. Ab 1972 führte dies zu neuen Lehreinheiten und zur Gründung spezialisierter Forschungsgruppen. Diese Anfangsjahre der Institutionalisierung waren von einer grossen Nähe zwischen der Frauengeschichte und der feministischen Bewegung gekennzeichnet. Doch seit Beginn der 1980er Jahre suchten die Historikerinnen, die an institutioneller Anerkennung interessiert waren, sich von dem politischen Bezug zu distanzieren. Die Strategie der institutionellen Integration schlug sich in der Forschung auch in einer Vermeidung von Fragen des Gedächtnisses nieder. In den 1990er Jahren zeigten sich jedoch die Grenzen des Prozesses der Externalisierung der Frauenfrage auf : angesichts des Widerstands der Forschungseinrichtungen und der Universitäten in Hinblick auf die Auswirkungen der Entwicklung der Geschichte des Feminismus, knüpften die Frauenhistorikerinnen wieder an die Normen und Praktiken des politischen Aktivismus an. In Zusammenarbeit mit anderen in der Frauenfrage engagierten Gruppen setzten sie sich zunehmend direkt mit dem politischen Gebrauch der Vergangenheit auseinander. Indem dieser Aufsatz untersucht, wie Historikerinnen einerseits Fragen des Gedächtnisses zum Forschungsgegenstand machten und sich andererseits mit Fragen der Praktiken der Konstruktion von Vergangenheit auseinandersetzten, beleuchtet er die Entwicklung der Beziehung zwischen Frauengeschichte und Frauenbewegung.

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