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Centralité des marges

Par : Contributeur(s) : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2016. Ressources en ligne : Abrégé : L'auteure soutient dans cet article que l'impact culturel de la Première Guerre mondiale en Grande-Bretagne ne peut être compris que si l'on donne aux campagnes du Moyen-Orient la place centrale qui est la leur. Il montre qu'un des effets généralement attribués au front de l'Ouest – une totale perte de foi dans la technique et dans l'héroïsme individuel – a été compensé, à bien des égards, par les leçons tirées de la guerre en Palestine et en Mésopotamie, où cette même foi a connu chez les Britanniques un formidable regain. Si l'on prend en compte cet héritage culturel, on comprend mieux pourquoi ce peuple est resté engagé dans la guerre et a continué de croire dans le développement industriel et la guerre impérialiste une fois le conflit mondial terminé. L'aura héroïque de Thomas Edward Lawrence (Lawrence d'Arabie) et l'image du développement des infrastructures entrepris par l'armée britannique en Mésopotamie ont en effet donné un nouvel essor à la foi dans la technique et dans l'empire, tandis que le front de l'Ouest en révélait un visage autrement plus terrible. Le texte s'ouvre sur l'étude des tactiques militaires originales que les Britanniques, influencés par une vision singulière d'une « Arabie » largement imaginaire, ont adoptées à un degré sans précédent dans la région : la ruse, la guerre irrégulière et la force aérienne. L'auteur montre ensuite comment le gouvernement, à mesure que les succès se multipliaient, s'est efforcé de capitaliser sur la propagande entourant ces « théâtres secondaires » de guerre. Il s'agissait notamment de mettre en avant l'idée que l'empire trouverait une rédemption dans la restauration de l'antique « berceau de la civilisation », entretenant ainsi des notions d'un idéalisme achevé, quand, sur le front de l'Ouest, un nouveau type de cynisme faisait rage.Abrégé : This article places campaigns in the Middle East at the heart of the effort to understand the First World War's cultural impact in Britain. By doing so, it shows that the effects typically attributed to the western front—loss of faith in technology and heroism—were mediated in important ways by lessons emerging from the Middle Eastern fronts in Palestine and Mesopotamia, where the British found their faith in technology strengthened. By incorporating that cultural legacy, we can better understand why Britons remained committed to the war and why they maintained their faith in industrial development and warfare empire after the war had ended. The heroic image of T. E. Lawrence and of the infrastructural development undertaken by the British military in Mesopotamia together bolstered faith in technology and imperialism just when the western front was revealing their darker side. The article begins with a study of the unique military tactics the British adopted in the region, shaped by particular cultural notions about “Arabia”: deception, irregular warfare, and airpower were used to an unprecedented degree in these campaigns. It goes on to show how the British government strove to capitalize on the propaganda effects of these “sideshows” as they became successful. In particular, they stressed the notion that the empire could find redemption in the restoration of the ancient “cradle of civilization.” Such ideas sustained idealistic notions even as the western front unleashed a new kind of cynicism.
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L'auteure soutient dans cet article que l'impact culturel de la Première Guerre mondiale en Grande-Bretagne ne peut être compris que si l'on donne aux campagnes du Moyen-Orient la place centrale qui est la leur. Il montre qu'un des effets généralement attribués au front de l'Ouest – une totale perte de foi dans la technique et dans l'héroïsme individuel – a été compensé, à bien des égards, par les leçons tirées de la guerre en Palestine et en Mésopotamie, où cette même foi a connu chez les Britanniques un formidable regain. Si l'on prend en compte cet héritage culturel, on comprend mieux pourquoi ce peuple est resté engagé dans la guerre et a continué de croire dans le développement industriel et la guerre impérialiste une fois le conflit mondial terminé. L'aura héroïque de Thomas Edward Lawrence (Lawrence d'Arabie) et l'image du développement des infrastructures entrepris par l'armée britannique en Mésopotamie ont en effet donné un nouvel essor à la foi dans la technique et dans l'empire, tandis que le front de l'Ouest en révélait un visage autrement plus terrible. Le texte s'ouvre sur l'étude des tactiques militaires originales que les Britanniques, influencés par une vision singulière d'une « Arabie » largement imaginaire, ont adoptées à un degré sans précédent dans la région : la ruse, la guerre irrégulière et la force aérienne. L'auteur montre ensuite comment le gouvernement, à mesure que les succès se multipliaient, s'est efforcé de capitaliser sur la propagande entourant ces « théâtres secondaires » de guerre. Il s'agissait notamment de mettre en avant l'idée que l'empire trouverait une rédemption dans la restauration de l'antique « berceau de la civilisation », entretenant ainsi des notions d'un idéalisme achevé, quand, sur le front de l'Ouest, un nouveau type de cynisme faisait rage.

This article places campaigns in the Middle East at the heart of the effort to understand the First World War's cultural impact in Britain. By doing so, it shows that the effects typically attributed to the western front—loss of faith in technology and heroism—were mediated in important ways by lessons emerging from the Middle Eastern fronts in Palestine and Mesopotamia, where the British found their faith in technology strengthened. By incorporating that cultural legacy, we can better understand why Britons remained committed to the war and why they maintained their faith in industrial development and warfare empire after the war had ended. The heroic image of T. E. Lawrence and of the infrastructural development undertaken by the British military in Mesopotamia together bolstered faith in technology and imperialism just when the western front was revealing their darker side. The article begins with a study of the unique military tactics the British adopted in the region, shaped by particular cultural notions about “Arabia”: deception, irregular warfare, and airpower were used to an unprecedented degree in these campaigns. It goes on to show how the British government strove to capitalize on the propaganda effects of these “sideshows” as they became successful. In particular, they stressed the notion that the empire could find redemption in the restoration of the ancient “cradle of civilization.” Such ideas sustained idealistic notions even as the western front unleashed a new kind of cynicism.

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