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L’image de la Torah. La représentation du livre sacré et son rôle dans la construction des identités religieuses dans l’Empire ottoman : Sabbataï Tsevi et son portrait

Par : Type de matériel : TexteTexteLangue : français Détails de publication : 2021. Sujet(s) : Ressources en ligne : Abrégé : Toute une série d’études récentes portant sur la matérialité des textes sacrés dans le contexte des cultures littéraires juives, chrétiennes et islamiques ont démontré que la parole divine n’a pas d’existence sans son support matériel, et que, surtout, la relation entre les Écritures, le support des Écritures et le corps est fondamentale pour une compréhension élargie du phénomène des « Saintes Écritures ». Les différentes formes d’accès à la matière des Écritures peuvent devenir les signes d’un degré particulièrement exclusif d’identification avec le corps du texte sacré. Cela s’applique à la fois au niveau individuel et à la communauté religieuse qui sanctionne les formes d’accès à la parole incarnée dans le rituel. L’article examine cette relation au regard des images du texte central de la liturgie juive, de la Torah. Le sujet principal sont les portraits de Sabbataï Tsevi (1626-1676), Messie autoproclamé. Ce mystique juif de Smyrne, qui s’est converti à l’Islam en 1666, a révélé sa relation particulière à la Torah par un mariage public avec un rouleau de la Torah, un rite vivement contesté par les rabbins contemporains. Se pose donc la question suivante : quelles sont les racines de ce rite de l’appropriation physique des Écritures et dans quelle mesure les éléments du rite, accompli publiquement, et ceux de son refus, se reflètent-ils dans les traditions iconographiques de la représentation du livre sacré autour de Sabbataï ? Afin de répondre à cette question, des portraits contemporains de Sabbataï en tant que couronne de la Torah sont analysés, tout comme la survie et la transformation de cette iconographie dans l’art juif moderne.Abrégé : A whole series of recent studies on the materiality of sacred texts in the context of Jewish, Christian and Islamic book cultures have demonstrated that the word of God has no existence without its material support, and that, above all, the relationship between the text, its material support and the body is fundamental for a broader understanding of the phenomenon of “Holy Scriptures”. The different forms of access to the material carriers of Scriptures can become the signs of a particularly exclusive degree of identification with the body of the sacred text. This applies both to the individual level and to the religious community which sanctions the forms of access to the embodied word in the ritual. The article examines this relationship by analysing images of the central text of Jewish liturgy, the Torah. The main focus are the portraits of the self-proclaimed messiah Sabbataï Ṣevi (1626-1676). This Jewish mystic from Smyrna, who converted to Islam in 1666, revealed his special connection to the Torah through a public marriage to a Torah scroll, a rite hotly contested by contemporary rabbis. The following question arises : What are the roots of this rite of physical appropriation of Scripture and to what extent the elements of the rite, performed publicly, and of its refusal are reflected in the iconographic traditions of the representation of the sacred book in the context of Sabbatai ? In order to answer this question, contemporary portraits of Sabbatai as the crown of the Torah are analyzed, as is the survival and transformation of this iconography in modern Jewish art.
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Toute une série d’études récentes portant sur la matérialité des textes sacrés dans le contexte des cultures littéraires juives, chrétiennes et islamiques ont démontré que la parole divine n’a pas d’existence sans son support matériel, et que, surtout, la relation entre les Écritures, le support des Écritures et le corps est fondamentale pour une compréhension élargie du phénomène des « Saintes Écritures ». Les différentes formes d’accès à la matière des Écritures peuvent devenir les signes d’un degré particulièrement exclusif d’identification avec le corps du texte sacré. Cela s’applique à la fois au niveau individuel et à la communauté religieuse qui sanctionne les formes d’accès à la parole incarnée dans le rituel. L’article examine cette relation au regard des images du texte central de la liturgie juive, de la Torah. Le sujet principal sont les portraits de Sabbataï Tsevi (1626-1676), Messie autoproclamé. Ce mystique juif de Smyrne, qui s’est converti à l’Islam en 1666, a révélé sa relation particulière à la Torah par un mariage public avec un rouleau de la Torah, un rite vivement contesté par les rabbins contemporains. Se pose donc la question suivante : quelles sont les racines de ce rite de l’appropriation physique des Écritures et dans quelle mesure les éléments du rite, accompli publiquement, et ceux de son refus, se reflètent-ils dans les traditions iconographiques de la représentation du livre sacré autour de Sabbataï ? Afin de répondre à cette question, des portraits contemporains de Sabbataï en tant que couronne de la Torah sont analysés, tout comme la survie et la transformation de cette iconographie dans l’art juif moderne.

A whole series of recent studies on the materiality of sacred texts in the context of Jewish, Christian and Islamic book cultures have demonstrated that the word of God has no existence without its material support, and that, above all, the relationship between the text, its material support and the body is fundamental for a broader understanding of the phenomenon of “Holy Scriptures”. The different forms of access to the material carriers of Scriptures can become the signs of a particularly exclusive degree of identification with the body of the sacred text. This applies both to the individual level and to the religious community which sanctions the forms of access to the embodied word in the ritual. The article examines this relationship by analysing images of the central text of Jewish liturgy, the Torah. The main focus are the portraits of the self-proclaimed messiah Sabbataï Ṣevi (1626-1676). This Jewish mystic from Smyrna, who converted to Islam in 1666, revealed his special connection to the Torah through a public marriage to a Torah scroll, a rite hotly contested by contemporary rabbis. The following question arises : What are the roots of this rite of physical appropriation of Scripture and to what extent the elements of the rite, performed publicly, and of its refusal are reflected in the iconographic traditions of the representation of the sacred book in the context of Sabbatai ? In order to answer this question, contemporary portraits of Sabbatai as the crown of the Torah are analyzed, as is the survival and transformation of this iconography in modern Jewish art.

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