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Notre contribution interroge dans un premier temps la place de l’anthropologie dans la critique balzacienne. Si La Comédie Humaine est souvent ramenée à une anthropologie générale, une « science de l’homme » construite sur le modèle des sciences naturelles, elle semble avoir, moins que d’autres œuvres du xix e siècle, donné lieu à des études critiques considérées comme anthropologiques (mythocritiques ou girardiennes par exemple). Le second temps de l’article est consacré à l’ethnocritique de la littérature et aux lectures que ce paradigme plus récent a proposées de trois récits de Balzac dont La Vieille Fille. La trajectoire de Rose Cormon est analysée ici en termes de (mauvaise) initiation (elle est un personnage liminaire jusque dans son mariage) et de carnavalisation, entre enjeux politiques, esthétiques et culturels.

In this article we will first of all reflect on the role of anthropology in critical studies of Balzac. Although La Comédie humaine is often perceived through the general lens of anthropology, a “science of man” built on the model of the natural sciences, it does not appear to have been studied as often as other nineteenth-century works through critical paradigms based on anthropology (mythocriticism or approaches based on the work of René Girard). The second part of this article is devoted to a discussion of an ethnocritical approach to literature and to interpretations inspired by this more recent paradigm, of three stories by Balzac, including La Vieille Fille. The story of Rose Cormon is analysed in terms of an (unsuccessful) initiation (she remains a liminal character even after her marriage) and of carnivalization involving political, aesthetic and cultural issues.