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RésuméLes recherches récentes sur le processus d’autonomisation de la psychologie à la fin du xixe siècle ont pu montrer comment des objets qui nous paraissent aujourd’hui illégitimes ont participé à une institutionnalisation des savoirs et de la discipline. Parmi ces objets, nous aimerions en aborder un, les hallucinations télépathiques, car il constituait alors un domaine de partage et d’échange entre les sciences dites psychiques et la psychologie naissante mais aussi la psychiatrie. Nous tenterons de montrer en quoi les hallucinations télépathiques ont constitué un objet-frontière au sein des sciences humaines et de l’esprit, objet de partage éphémère pour un ajustement des discours et une affirmation des conceptualisations. Son rejet, sa marginalisation, sa psychiatrisation bientôt, furent les signes d’un autre partage, ségrégatif celui-là, entre ce qui devenait légitime et illégitime dans ces sciences, non sans avoir laissé un reste qui prit nom de métapsychique.

Hallucinations telepathic in psychology nascent French : Study of a forgotten unconsciousRecent researches on the process of empowerment of psychology in the late nineteenth century were able to show how objects, which seem to us today illegitimate participated to a psychological institutionalization of knowledge. Among these objects, we would like to highlight one, the hallucination telepathic, because it was then an area shared and exchanged between the so-called psychic sciences and nascent psychology but also psychiatry. We shall try to show how the hallucination telepathic became an “objet-frontière” within the humanities and mind, sharing ephemeral subject to an adjustment of speech and an affirmation of conceptualizations. Its rejection, its marginalization, its psychiatrisation were signs of another sharing, a segregated one, between what became legitimate and illegitimate in these sciences, not without leaving a remainder took the name of metapsychic.