La valse-hésitation : musique industrielle et fascisme
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Quand nous avons entrepris de republier ce texte extrait d’un livre passionnant sur l’histoire de la musique industrielle1, nous avions bien sûr en tête le retour à la mode de l’extrême-droite ; le fascisme, dans les scènes indus et post-indus, étant toujours d’actualité. On en parle souvent en termes de « folklore », d’« imaginaire », d’« ambiguïté » ou de simple goût de la provocation2, mais on peut se poser la question des moyens qu’on se donne pour éviter d’encourager le racisme et la violence, et si – et comment – cette démarche peut s’articuler avec l’intérêt des musicien·nes et des publics pour l’exploration esthétique de différents tabous. C’est le mérite d’un passionné de ces scènes comme S. Alexander Reed d’étudier avec honnêteté les différents arguments autour de ce sujet, tout en se demandant clairement si les références plus ou moins lointaines à l’esthétique du fascisme n’auraient pas tendance à le diffuser et à le rendre plus acceptable.
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